Découvrir l’univers des Colocs
BALADO. C’est par une envie de mettre de belles histoires de l’avant que les Sherbrookois Rémy Michel et Alexandre Bondu ont mis en place leur projet de balado Les Colocs. Ce n’est pas un défi pour eux de se démarquer malgré le nombre grandissant de podcasts au Québec.
Il y a un an, Rémy et Alexandre ont choisi d’aller de l’avant avec le projet de podcast filmé, une idée que Rémy avait eue avec d’anciens colocs. Et non, les coanimateurs ne sont pas colocataires dans la vie. Ils se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient tous les deux dans un bar de Sherbrooke.
Un soir, Rémy a proposé à Alexandre de le filmer en train de faire un micro-trottoir avec des inconnus au Carrefour de l’Estrie pour ensuite le partager sur ses réseaux sociaux. C’est à partir de ce projet que c’est concrétisé celui du balado.
« Au fur et à mesure qu’on discutait avec des gens qu’on ne connaissait pas, on a remarqué qu’ils avaient énormément de choses intéressantes à dire, pas juste pour 5 min, mais pour une heure et plus », raconte Alexandre Bondu en soulignant qu’au départ, les deux acolytes n’étaient pas complètement à l’aise de tourner devant des gens.
« Je pense qu’on est curieux de bases et on est tous les deux ouverts d’esprit. On s’est lancé dans ce projet avec de bonnes intentions, sans trop savoir ce que ça allait donner », ajoute Rémy Michel, qui est créateur de contenu à temps plein.
Jusqu’à présent, ils cumulent près d’une cinquantaine d’épisodes où ils invitent des gens avec des histoires « uniques et inspirantes ».
« On a appris avec le temps que la popularité des vidéos n’est pas déterminée par la notoriété de la personne que l’on reçoit, c’est l’histoire qui encourage les gens à nous écouter », précise Alexandre.
Bien qu’ils tournent actuellement leurs épisodes au bar le PMF à Sherbrooke, leur matériel est facilement transposable dans d’autres lieux.
« C’est souvent la liberté que les autres podcasts n’ont pas parce qu’ils tournent en studio. La location de studio coûte cher, il n’y en a pas partout et le décor est également limité. Au PMF on pourrait changer d’endroit dans le bar et ça changerait complètement le look, explique Alexandre, on est sédentaire avec possibilité de nomadisme », ajoute-t-il à la blague.
La scène québécoise du balado
Malgré l’explosion du nombre de balados sur le web, la compétition n’existe pas pour les jeunes hommes. « Ce n’est pas un défi. On a créé le projet parce que ça nous intéressait, nous n’avions pas d’objectifs en tête », explique Rémy.
« Le monde du milieu a envie de s’entraider et c’est plaisant. Chaque personne a sa manière d’exprimer les choses et d’attirer son public avec des histoires qui ne seront jamais pareilles et tout aussi intéressantes », ajoute Alexandre en soulignant l’importance de l’authenticité dans un projet du genre.
Les jeunes hommes souhaitent un succès à long terme pour Les Colocs. « Notre vision serait de rester unis et de continuer à le faire. C’est vraiment un beau projet qui est très constructif personnellement », conclut Rémy Michel.
Le balado Les Colocs était nominé dans la catégorie « Balado – découverte de l’année » du Gala influence création qui vise à mettre en lumière les créateurs de contenu québécois sur le web.