22 nouveaux logements pour Mon Shack

SANTÉ MENTALE. L’organisme Mon Shack a officiellement inauguré 22 nouveaux logements abordables offrant des services bilingues aux personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale dans le secteur de Lennoxville. L’établissement vise à être « une transition » vers un équilibre de vie idéal.

Ce deuxième établissement de l’organisme accorde du soutien léger aux personnes de tous les âges. En 2018, Mon Shack ouvrait les portes de son premier « Shack » voulant répondre à une population de 18 à 35 ans nécessitant une aide modérée à intensive.

Dans les deux cas, l’organisme veut offrir un endroit stable et sécuritaire pour les bénéficiaires tout en favorisant l’autonomie. Ce nouveau «Shack » tend à être une transition entre les deux maisons et la société.

« On leur propose un accès à des services professionnels psychosociaux dans les deux langues, pour les maintenir dans l’équilibre », explique Josée Parent, directrice générale et fondatrice de Mon Shack.

Anthony Tardif, un ancien locataire, a témoigné des bénéfices d’un tel milieu.

« Pour moi, c’est un projet qui vient contrer la stigmatisation des personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale et les gens plus fragiles. C’est un univers qui nous permet d’avoir un parcours de rétablissement et de garder une autonomie dans un environnement stable. Cela nous enseigne à ne pas aller contre sa maladie, mais la comprendre et vivre avec », mentionne-t-il.

En 2024, les locataires auront accès à des services offerts en partenariat avec l’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s, via « l’Univers Shack ». Il s’agit d’un espace de recherche collaboratif dynamique, contribuant à l’innovation des pratiques en milieu de vie tout en favorisant la mixité avec les familles et la population.

« On veut continuellement améliorer la pratique, la recherche et former la relève. Pour les étudiants des universités, ça devient un tremplin pour acquérir de l’expérience », ajoute Mme Parent.

Le tout a été possible grâce à des investissements de plus de 5,9 M$ provenant de la Seconde Entente Canada-Québec concernant l’initiative pour la création rapide de logements. De plus, les locataires de l’immeuble bénéficient d’une aide additionnelle pour se loger dans le cadre du Programme de supplément au loyer de la Société d’habitation du Québec. Cela leur permet d’avoir accès à un logement de qualité équivalent à 25 % de leur revenu, dans un environnement sécuritaire.

« Investir dans le communautaire ça permet de diminuer voire cesser le phénomène des portes tournantes, éviter des consultations à l’urgence psychiatrique, réduire les coûts sur le système de santé et tellement plus. C’est payant pour les personnes qui le vivent, pour l’entourage et pour l’économie », conclut la directrice.