50 ans de lutte à l’égalité des sexes en une exposition

EXPOSITION.  Au-delà de son 50e anniversaire, le Conseil du statut de la femme du Québec (CSF) cherche à « promouvoir et à défendre les droits et les intérêts des Québécoises ». C’est par exemple au travers de l’exposition 50 ans d’engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes, présentée à l’Université de Sherbrooke du 2 avril au 24 mai, que l’organisme souhaite sensibiliser la population sur le sujet. 

Sur les différents murs de l’exposition itinérante, plusieurs angles sont abordés en matière de famille, travail, politique, éducation, santé, etc. Cependant, ils ont tous un point un commun, soit celui de représenter l’évolution de la condition des femmes au Québec depuis 1973.

« Avec la succession des générations, il se peut qu’on oublie tout le chemin parcouru par les femmes à la recherche d’égalité, explique la membre du CSF et professeure au Département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke, Geneviève Paquette. Cette exposition nous permet de voir le progrès, mais aussi de comprendre qu’il y a encore des enjeux bien présents. »

Comme l’avance Mme Paquette, « les femmes sont traitées comme les hommes sur le plan légal, sauf peut-être pour l’équité salariale ». Ce sont plutôt les mentalités de la société québécoise qui se renouvèlent lentement, mais sûrement. « Malgré cette égalité légale, les femmes sont beaucoup plus à risque de mourir de violence conjugale », rajoute-elle. 

Parmi les figures marquantes et les événements importants figurant sur les panneaux, allant d’Henry Morgentaler à Pauline Marois, en passant par le drame de l’École Polytechnique de Montréal en décembre 1989, certains reflètent ainsi cette évolution pour représenter les mœurs actuelles de la population. À titre d’exemple, une pancarte bien identifiable illustre la tendance des femmes, qui persiste avec le temps, à occuper des boulots reliés au « care ». Autrement dit, une habitude de prendre soin des autres en suivant les concepts d’empathie et d’altruisme. 

Après son escale à Sherbrooke, l’exposition, qui est ouverte au grand public, mettra le cap sur l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) de Montréal, du 24 octobre au 12 décembre 2024, avant de se diriger vers la Maison LePailleur de Châteauguay, du 5 mai au 14 juillet 2025.