Aéroport de Sherbrooke : le potentiel économique est grand selon des experts

SHERBROOKE. Changer le regard de l’aéroport de Sherbrooke dans les prochaines années sera la mission de la Ville de Sherbrooke. Des experts se pencheront sur la conception d’un plan directeur afin d’analyser le développement global qui est possible avec cette infrastructure.

Les élus ont remis le mandat à cette équipe d’experts lors du conseil municipal, mardi dernier.

D’entrée de jeu, la desserte commerciale n’est pas écartée, puisque toutes les options sont sur la table, mais les experts analysent présentement ce qui pourrait être implanté dans les années à venir sur le terrain de l’aéroport. 

« l faut le voir comme un levier économique important. On veut amener le dossier un peu plus loin. On pense que la desserte demeure intéressante. Cependant, il faut consolider les investissements. On veut s’assurer que si ça ne fonctionne pas, le dossier ne sera pas clos », affirme le directeur du bureau de coordination et de développement économique, Phillipe Cadieux lors d’une rencontre avec les médias. 

M. Cadieux a indiqué que trois entreprises ont déjà manifesté leur intérêt de s’implanter dans le secteur du terrain appartenant à la Ville de Sherbrooke. Selon lui, la vision de la municipalité doit donc être déterminée rapidement. 

Selon le consultant pour la Ville et directeur de l’observatoire international et de l’aviation civile, Mehran Ebrahimi, la position géographique de l’infrastructure est un avantage important.  » Les opportunités de développement économique sont nombreuses avec un aéroport, c’est un moteur majeur pour une ville. » 

D’après lui, la présence de l’Université de Sherbrooke est un atout. Cela pourrait permettre à l’aéroport de Sherbrooke de se spécialiser dans un champ d’expertise précis. Il donne l’exemple de devenir un leader dans le transport d’organe ou dans la formation de pilotes.

La polarisation du dossier est ressortie comme un problème dans l’analyse réalisée par M. Ebrahimi. 

 » Un projet d’aéroport fonctionne s’il y a un consensus. La question sur ces sujets est toujours polarisée, mais ici à Sherbrooke, c’était particulièrement intense. La question de ce projet a souvent été « réduite » à la simple question de la desserte commerciale, alors que le potentiel est beaucoup plus élevé. Pour les aéroports secondaires, ce n’est pas nécessairement le nombre de vols qui compte. L’idée est plus tournée vers pourquoi il y a une demande ? Qui la demande ? »