Annie Godbout souhaite que la Ville se prononce
CIRCULATION. La conseillère du district de Rock Forest, Annie Godbout, demande que la Ville de Sherbrooke se prononce en faveur de la limitation de la vitesse à 40 km/h auprès de Québec.
Mme Godbout a déposé un avis de proposition dans le but que les élus se prononcent lors du prochain conseil municipal afin que la Ville demande à la ministre du Transport et de la Mobilité durable (MTMD), Geneviève Guilbeault, d’abaisser la vitesse partout dans la province.
Un changement dans le code de la sécurité routière réduirait l’impact financier pour les municipalités qui souhaitent faire un changement, puisque si Sherbrooke décide d’aller de l’avant avec un abaissement en dessous de la limite de 50 km/h permise dans la province, elle serait obligée d’investir dans de nouvelles pancartes qui annoncent la vitesse obligatoire.
Mme Godbout mentionne avoir remarqué un changement de culture en dix ans, mais croit qu’il faut un nouveau coup de barre.
« La volonté de changer les choses au niveau du conseil a changé en dix ans. Je l’ai vu évolué à travers mes mandats, alors qu’à mon premier, ce n’était pratiquement pas recevable. On a fait des pas vers l’avant avec de la sensibilisation dans les dernières années, mais si c’est une culture qui peut évoluer à travers le Québec, je pense que ça faciliterait le changement », mentionne Mme Godbout.
Selon elle, la campagne « Vise 40 » a bien fonctionné en 2022, mais le mouvement s’est essoufflé l’été dernier. « En 2022, on l’a senti. Il y avait moins de plaintes dans les quartiers, mais l’été dernier, c’est comme si on n’avait jamais fait de campagne. On dirait que les gens se sont habitués et ont fait moins attention. Il faudrait que ça devienne un réflexe de rouler à 40 », insiste-t-elle.
De son côté, elle croit que la vitesse devrait être réduite à 30 km/h dans les rues où se trouvent un établissement scolaire (comme c’est le cas à Sherbrooke), des services de gardes, des résidences pour personnes âgées et des parcs.
Lors de la prise de parole de Mme Godbout mardi dernier au conseil municipal, le conseiller du district du Golf, Marc Denault, a appuyé sa collègue.
« On avait lancé une démarche, il y a une dizaine d’années autour des écoles, mais on devait s’attaquer aux parcs. Malheureusement, on a manqué de conviction et ça l’a été mis aux oubliettes. Des fois, on réfère à l’ampleur du coût, mais si on regarde les campagnes que nous avons mises en place et si on l’avait investi sur un horizon de cinq à dix ans, je crois qu’on aurait atteint notre objectif », a complété M. Denault.