Christelle Lefèvre rassurée par le transport à la demande
TAXATION. La conseillère du district de Saint-Élie, Christelle Lefèvre, a pris certains de ses collègues par surprise lors de son vote en faveur de la taxe d’immatriculation, mardi (21 mai). Elle mentionne avoir été rassurée par l’introduction du transport à la demande dans son district dès l’an prochain.
« Pour moi, avec l’assurance d’avoir le transport à la demande à partir de l’an prochain, j’étais à l’aise de dire aux citoyens que je représente qu’ils allaient devoir faire un effort financier, mais en échange, ils allaient obtenir un service supplémentaire. Je n’embarque pas dans l’idée de faire payer la périphérie pour des services qui bénéficient principalement aux gens du centre-ville », -a-t-elle dit en entrevue.
Bien impliquée dans la communauté de Saint-Élie avant de devenir conseillère municipale, elle dit avoir travaillé sur le dossier du transport à la demande depuis une dizaine d’années avec d’autres citoyens. C’est un souhait qu’elle a depuis plusieurs années.
« Disons que ma confiance envers la STS a été un peu échaudée à travers les années, alors que l’on nous disait que c’était l’une de leurs priorités, mais qu’il n’arrivait jamais rien », explique-t-elle en mentionnant qu’elle sentait que la présentation du plan stratégique semblait être « un vieux pieux ».
Rappelons que le transport à la demande permet à un citoyen de réserver un passage et de se déplacer dans les zones desservies ou de se connecter au réseau de la STS, et ce, au même prix qu’un trajet régulier en autobus. Un projet pilote roule dans l’arrondissement de Fleurimont depuis près d’un an.
Un vote pas gagné à l’avance
Mme Lefèvre dit n’avoir guère été rassurée par la présentation de la STS qui dévoilait les grandes lignes des changements souhaités avec la taxe d’immatriculation lors de la séance plénière du 14 mai. La -STS mentionnait l’intention de doubler le passage des autobus de la ligne 50 hors des heures de pointe (voir carte).
« Je me suis dit : » est-ce qu’ils nous ont écoutés ? » Parce que ça ne correspondait pas du tout aux besoins, ils voulaient doubler la fréquence, mais l’autobus est vide en dehors des heures de pointe, je trouvais même que c’était de l’argent jeté par les fenêtres. Je n’étais pas nécessairement contente. »
Mme Lefèvre mentionne avoir déjà des rencontres de prévues afin qu’ils travaillent sur la révision du modèle pour le district de Saint-Élie.
« -On ne veut pas juste du transport pour en avoir, on veut du transport auquel les gens pourront s’approprier et l’utiliser. »
Elle estime que la demande pour un tel service revient souvent dans ses discussions avec les citoyens. Elle croit que -celui-ci pourrait devenir une alternative pour convaincre de laisser la deuxième voiture à la maison.
« On veut diminuer l’utilisation de l’auto-solo, mais si on ne s’occupe pas des périphéries, alors on n’est pas cohérent. Je pense qu’avec le transport à la demande, les gens auront quand même une deuxième voiture, mais est-ce que ça peut diminuer l’utilisation de la voiture ? Je pense que oui ! »