Christine Labrie souhaite que les ainés soient mieux informés 

LOGEMENT. Plus d’une centaine d’aînés ont assisté jeudi (18 janvier) à une séance d’information organisée par la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, afin de mieux connaître leurs droits en tant que locataires.

«Il y a énormément de gens qui ne connaissent pas leurs droits. Malheureusement, il y a des propriétaires qui abusent de cette situation. Je pense notamment qu’il est trop rarement écrit sur l’avis de renouvellement que les locataires ont l’option de renouveler sans accepter la hausse. Énormément de propriétaires vont omettre de le mentionner», a-t-elle expliqué. 

Il y a quelques semaines, Mme Labrie avait organisé une rencontre semblable. Pour l’occasion, plus de 300 personnes s’étaient déplacées. «On avait tellement eu de demandes et on ne voulait pas priver ceux qui voulaient s’informer. Notre équipe a donc pris la décision d’en refaire une», a-t-elle déclaré.

Selon elle, la pénurie de logements à Sherbrooke crée un «contexte d’abus». «On veut outiller les gens pour qu’ils sachent quand il y a quelque chose qui n’est probablement pas conforme à la loi et qu’ils puissent aller poser des questions afin de faire respecter leurs droits», mentionne-t-elle. 

Plusieurs organismes se sont adressés aux personnes présentes, dont l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitée, le CAAP-Estrie, Sercovie, ainsi que le centre de justice de proximité, qui s’installera à Sherbrooke dans les prochaines semaines.

La clause F 

Rencontré sur place, Robert est sorti de cette rencontre beaucoup mieux outill et «prêt à faire face à son propriétaire» si la situation le nécessitait. «Je me suis rendu compte que j’en savais très peu sur mes droits. J’aurais pu me faire avoir si je n’étais pas venu ici. Je n’ai jamais eu de problèmes avec mon propriétaire. Récemment, je convoitais un logement neuf, mais j’ai changé d’idée », a-t-il déclaré en sortant. 

Robert fait référence à la clause F du bail qui stipule que «les loyers construits de moins de cinq ans peuvent être augmentés sans limites, à cause de la clause F du bail de location.»

Selon Mme Labrie, cela fait partie des choses que peu de gens savent.  «La clause F est revenue beaucoup parce que plusieurs personnes à Sherbrooke sont soumises à cette clause avec les nombreux nouveaux développements qui ont été construits dans les dernières années. Malheureusement, ces locataires ont moins de droits que les autres. Ils se font imposer des augmentations de loyers, parfois, abusives.» 

Le retrait de cette clause figure parmi d’autres demandes exigés par Québec Solidaire, selon Mme Labrie. «On souhaite que la protection des locataires soit élargie pour les protéger des évictions. En ce moment, c’est restreint aux aînés de plus de 70 ans, qui habitent depuis 10 ans dans le même logement et qui sont à faible revenu. On aimerait élargir aux personnes de 65 ans et et celles qui demeurent depuis cinq ans dans le même logement», termine-t-elle.