De nouveaux appareils d’imagerie médicale au CHUS

SANTÉ. L’acquisition de trois nouveaux appareils de tomographie (TEP-CT) par le service d’imagerie médicale et de médecine nucléaire du CIUSSS de l’Estrie – CHUS a permis d’effectuer plus de 1 500 examens supplémentaires au cours de la dernière année, représentant une augmentation de 21 %.

Deux des appareils TEP-CT, sont dédiés aux équipes cliniques et le troisième est « entièrement » consacré à la recherche sur le diabète de type 2. Les machines destinées à un usage clinique serviront pour des diagnostics de cancer, dans 90 % des cas.

« Par exemple, on peut observer quelqu’un qui fait de la chimiothérapie pour mesurer la réponse du traitement. De cette façon, nous pouvons voir l’efficacité du procédé et le réajuster au besoin », explique Dr Éric Turcotte, nucléiste, professeur et chercheur au Département de médecine nucléaire.

Les appareils permettent également de détecter plusieurs maladies, comme celles liées au déclin cognitif telles que l’Alzheimer, des pathologies cardiaques ou des infections.

La rapidité d’exécution de ces appareils diminue considérablement le temps passé à l’intérieur. Un examen nécessitant l’imagerie du corps entier peut être réalisé en 10 minutes, alors qu’avec l’ancienne caméra cela durait en moyenne de 20 à 45 minutes.

« Le but ultime, c’est d’évaluer beaucoup plus de personnes. Notre rythme d’exécution se maintient à près de 40 patients par jour et éventuellement, lorsque nous aurons tout le personnel, on espère pouvoir passer jusqu’à 50 quotidiennement. C’est un gain majeur », indique Dr Turcotte, tout en précisant que les deux appareils fonctionnent simultanément à longueur de journée.

De plus, les trois systèmes sont en mesure de détecter plus tôt les cellules cancéreuses, ce qui améliore la rapidité de la prise en charge et permet des interventions mieux ciblées.

Pour la recherche sur le diabète de type 2

Cet appareil permet de « valider certains outils d’imagerie moléculaire et d’étudier de nouveaux biomarqueurs du diabète, qui seraient tout simplement indétectables sans celui-ci », explique M. André Carpentier, directeur scientifique.

Par sa technologie, les chercheurs peuvent suivre le développement de cette « maladie compliquée » afin d’étudier de nouvelles façons de la traiter.

« Le diabète peut être la pointe de l’iceberg. En dessous de celui-ci, on peut retrouver toute une panoplie de complications qui mène à l’insuffisance cardiaque, des problèmes rénaux, des maladies hépatiques ou cérébrales et à toutes sortes de problèmes du corps à long terme », énumère Dr Carpentier.

Grâce à cette nouvelle technologie, le temps d’acquisition des images corporelles est passé de 35 minutes à 8 minutes. Ces améliorations ont permis d’augmenter de « 3 à 5 fois » le nombre d’études cliniques que le Centre de recherche du CHUS peut effectuer dans ce secteur.

« Ce qu’on fait en recherche, c’est ce qu’on va faire en clinique dans 10 ans », lance Dr Carpentier.

Ce projet représente un investissement de plus de 7 millions de dollars en équipements de haute technologie. Il fait suite au financement de plus de 6 millions $ accordé en 2019 de la part du ministère de l’Économie et de l’Innovation, le ministère de la Santé ainsi que la Fondation du CHUS.