Des étudiants en génie au coeur de la réduction des GES du Centre de foires 

ÉNERGIE. Des étudiants en génie du bâtiment de l’Université de Sherbrooke pourraient permettre au Centre de foires de réduire près de 50% sa consommation de gaz naturel . Selon le directeur du bâtiment, Paul Beaudoin, cette mise en place entraînerait une diminution des coûts de chauffage et de climatisation de 30 000 $ par année. 

Le Centre de foires de Sherbrooke s’est associé à l’Université de Sherbrooke pour permettre à une cohorte étudiante en génie du bâtiment de se pencher sur des solutions pour réduire les gaz à effet de serre (GES) de l’établissement. 

Selon la firme expert-conseil en environnement ADDERE, mandatée par Destination Sherbrooke en janvier 2022, le Centre de foires est le plus grand émetteur à Sherbrooke avec 152 tonnes de CO2 annuellement. Les ajouts d’équipements proposés par les étudiant(e)s en génie pourraient permettre de réduire de 70 % la production de GES passant à 95 tonnes de CO2.

La grandeur du bâtiment était un défi pour les étudiants, mais les professeurs étaient convaincus qu’ils allaient réussir à trouver une solution. 

« Les équipes ont pris le projet au sérieux et ont su déterminer les mesures d’efficacité énergétique les plus pertinentes en plus d’avoir bien estimé les économies d’énergie potentielles. Nous sommes très fiers d’avoir pu offrir à ce groupe, une occasion de travailler sur un projet réel qui pourra contribuer aux efforts nécessaires pour la transition énergétique», a expliqué le chargé de cours au Département de génie civil et de génie du bâtiment, Mathieu Courchesne par le biais d’un communiqué. 

Le délégué porteur du dossier tourisme durable à Destination Sherbrooke, William Hogg, était ravi des résultats d’une telle avancée sur les objectifs de réduction. 

«Ça permettrait de faire une énorme progression sur la cible de réduction de 45 % des émissions de gaz à effet de serre que Destination Sherbrooke s’était fixée, à l’instar du gouvernement canadien, pour 2030 », indique-t-il.

Du côté des étudiants, ils étaient heureux de pouvoir participer à un projet aussi stimulant. 

« Un tel exercice stimule notre créativité parce qu’il ne se base pas sur une démarche préétablie. En ingénierie, il n’existe pas de solution unique à un problème, il faut faire preuve de débrouillardise », soutient une étudiante au baccalauréat en génie du bâtiment, Gabriella Normandin.

« De plus, savoir que notre travail a un impact positif sur la communauté nous motive à donner le meilleur de nous-mêmes et nous permet de mieux assimiler la matière apprise en classe », conclut-elle.