Écrire un album au cœur de la Patagonie chilienne

MUSIQUE. L’autrice-compositrice-interprète Marily Dorion présentera le 25 avril prochain, À force de jouer, son premier projet musical depuis sa sortie de Star Académie. La Sherbrookoise partage ses réflexions sur la vie dans ce EP teinté de la Patagonie chilienne et de l’Argentine.

Après une année « rocambolesque » suivant son passage à Star Académie en 2022, elle a « sauté la tête première » dans les spectacles et les festivals en Estrie.

« À un moment donné je me suis retrouvé face à un vide. J’avais de la difficulté à comprendre qui j’étais et je me suis un peu perdue dans ce brouhaha », raconte l’autrice-compositrice-interprète. Sur un « gros coup de tête », elle et son conjoint sont partis découvrir la Patagonie Chilienne et l’Argentine pendant trois mois.

« Nous avons traversé l’Argentine et le Chili jusqu’au bout. Dans ce voyage, j’ai acheté une petite guitare piccolo, que j’ai attachée en arrière de mon vélo et qui m’a suivie durant tout le périple. C’est comme ça que le EP est né », explique Marily Dorion.

« Je composais dans la nature auprès des lacs turquoise et de la cordillère des Andes. Pour ce premier EP-là, j’ai été chanceuse créativement. Ce voyage m’a amené beaucoup d’inspiration, ça a été facile de pondre des textes qui venaient du cœur, parce que j’avais juste ça à penser », raconte la chanteuse.

Elle souligne toutefois les contrastes d’environnement qu’elle a vécus lors de cette traversée, notamment avec sa première chanson dévoilée en février, Délirium, qui met à l’avant-plan l’éco-anxiété. « Cette chanson est une photo de ma conscience à ce moment. Je me suis retrouvée dans des endroits où il y avait plus de pumas que d’humains et d’autres où il y avait plus de déchets que d’humains », précise la Sherbrookoise, qui indique avoir mis en place des actions dans sa vie quotidienne pour aider la planète.

Un album intime

À force de jouer comprendra cinq chansons et agit comme son « journal intime ». Elle propose un amalgame de chansons personnelles et qui amènent une réflexion sur les rôles joués en société en tant que femme et comme humain, les ruptures amicales et amoureuses ainsi que l’éco-anxiété. C’est dans un style « folk doux » et « sans ligne directrice » qu’elle raconte au public une partie de son histoire.

Dans la réalisation de son EP, elle s’est inspirée de plusieurs artistes, dont la chanteuse Maro. « Elle m’a beaucoup influencée, car elle utilise une voix hyper feutrée très proche du micro. J’ai chanté à littéralement un demi-millimètre de mon micro pour 4 des 5 chansons, justement pour aller chercher l’effet de chanter à l’oreille de l’auditeur ». Elle a d’ailleurs voulu recréer une « ambiance live » pour cet album, en enregistrant la guitare et la voix en même temps.

À la fin mars, Marily fera une « sortie surprise » d’une seconde chanson qui aborde les difficultés communicationnelles dans une relation qui « polluent l’air entre deux personnes ».  

Un lancement d’album est prévu à Sherbrooke, mais l’endroit est à déterminer. Les gens pourront la voir sur différentes scènes au Québec cet été. Pour savoir quand et où, rendez-vous sur son site internet marilydorion.com et sur ses réseaux sociaux.