Hausse importante des cas dans les écoles

MALADIE. Une éclosion de cas de coqueluche est en cours actuellement dans certaines écoles de Sherbrooke et de la région de Memphrémagog. Ce sont 52 cas qui ont été signalés entre début décembre et fin janvier et ce nombre devrait continuer d’augmenter.

Il s’agit de la première vague importante de coqueluche dans la région depuis 2019. Selon la directrice de la santé publique en Estrie, Isabelle Samson, le nombre de cas devrait continuer son ascension, d’où l’importance de prendre les précautions nécessaires. 

« On croit que ça va augmenter, partage Mme Samson. Il faut savoir que c’est une maladie caractérisée par beaucoup de toux et dont les gens sont infectieux pendant environ trois semaines. On sent déjà que ça se repend dans des écoles de Sherbrooke et de la MRC Memphrémagog, c’est pourquoi on a envoyé une lettre pour aviser les parents d’enfants d’âge scolaire. »

La coqueluche est une infection contagieuse des poumons et des voies respiratoires causée par la bactérie Bordetella pertussis. Après une semaine d’infection, elle se caractérise par une toux épisodique intense qui se conclut habituellement par une inspiration brutale semblable à celle du coq. Elle est particulièrement dangereuse pour les jeunes enfants. 

«  Chez les enfants de moins d’un an, on parle souvent d’hospitalisation et chez les moins de trois mois, de soins intensifs. Nous avons un programme de vaccination qui se concentre principalement sur les touts petits dans leur période plus vulnérable. C’est un vaccin très efficace pour protéger les jeunes enfants, mais qui perd son efficacité avec le temps », explique la Dre Samson.

Cette dernière demande donc aux familles de bien suivre les protocoles d’immunisation en petite enfance et aux femmes enceintes en fin de grossesse d’aller se faire vacciner pour protéger leur bébé. 

Les personnes qui ressentent des symptômes sont invitées à contacter Info-Santé au 811 et à ne pas hésiter à prendre rendez-vous avec un médecin si la situation devient problématique. « Il est possible d’avoir une prescription d’antibiotiques pour que la maladie dure moins longtemps et que la personne ne soit plus contagieuse après cinq jours. Dans certains cas, sans traitement, les symptômes de la coqueluche peuvent perdurer jusqu’à six semaines », précise Isabelle Samson.

Celle-ci conclut en rappelant à la population l’importance du port du masque et de la distanciation afin de diminuer l’effet de contagion.