La photographie pour exposer la réalité des ados LGBTQ+

COMMUNAUTÉ LGBTQ+ Deux ados issus de la communauté LGBTQ+ explorent les thématiques de l’acceptation et de l’intimidation que peuvent vivre des personnes trans, non-binaires ou en questionnement, en présentant une exposition photo ces jours-ci chez Trans Estrie à Sherbrooke.

Dévoilé le 11 octobre dernier, ce projet a été réalisé avec la collaboration de Gris Estrie, de Trans Estrie et de Divers-gens, des organismes qui soutiennent les jeunes LGBTQ+ de la région.

À la suite d’événements haineux impliquant des personnes de la communauté dans la dernière année, les trois organismes se sont rencontrés pour créer une activité qui permettrait aux jeunes de s’exprimer sur le sujet.

Le projet photo de Sasha et de Sam a été conçu en septembre dernier dans le cadre d’un atelier d’art photographique. L’activité avait pour but de leur faire raconter, à travers l’art, leurs expériences d’acceptation et d’intimidation.

« C’était très important pour nous d’organiser ce projet cette année, parce que, malheureusement, on observe une hausse de la transphobie et de l’homophobie, ici et ailleurs dans le monde », explique Samuell Beaudoin, directeur général de Gris Estrie.

« C’est frappant de voir des jeunes et des personnes LGBTQ+ se réapproprier leur vécu. Il y a une différence entre le comprendre, l’absorber et le vivre » , indique-t-il.

Les photos exposées ont été mises en relation entre elles afin d’illustrer « c’est comment être trans en 2023 dans les écoles secondaires ». Il y a « beaucoup de réflexion » derrière la construction du projet pour qu’ils puissent à la fois parler d’eux et aux autres.

« Dans les écoles secondaires, nos jeunes sont terrorisés; c’est difficile pour eux d’être dans une ambiance violente au quotidien, qui est subtile et toujours soutenue. J’espère que les œuvres exposées ouvriront un dialogue entre les parents et les enfants », lance Gen Ste-Marie, qui est à la direction de Trans Estrie.

Les personnes intéressées pourront visiter l’exposition dans les locaux de Trans Estrie, (69, rue Wellington Sud) jusqu’à la fin du mois d’octobre.