La Ville taxe les piscines et les industries 

ÉCOFISCALITÉ. Sherbrooke se dote officiellement de deux nouvelles taxes d’écofiscalité, l’une sur les piscines et l’autre sur les surfaces imperméables des immeubles industriels.

Un propriétaire de piscine devra donc payer une taxe additionnelle de 80 $. La Municipalité estime un revenu supplémentaire de 900 000 $ avec cette mesure.

Autant pour celle de la piscine et les surfaces imperméables, la facturation sera ultérieure dans l’année. Selon la directrice du service des finances et de la trésorerie, Nathalie Lapierre, il reste du travail dans l’élaboration de ces deux taxes.

Dans le cas des piscines, la Ville de Sherbrooke devra prendre des photos du territoire afin de savoir quels sont les citoyens qui possèdent cette infrastructure.

En point de presse, le maire suppléant, Raïs Kibonge, n’a pas caché qu’il s’agissait d’une mesure dont l’objectif est d’avoir de nouveaux revenus. Cependant, la présidente du comité exécutif, Laure Letarte-Lavoie, a renchéri en mentionnant qu’une dépense est associée à l’inspection. « Il y a un travail des inspecteurs pour mettre les piscines aux normes et s’assurer que c’est sécuritaire, donc ça vient couvrir les coûts », a-t-elle expliqué.

Une taxe sur l’asphalte

Celle-ci visera uniquement les immeubles industriels. Les surfaces minéralisées comme le pavage, le gravier et le béton sont visées par cette mesure. Bien que cette annonce soit officielle, les critères restent à déterminer. Le coût est estimé à 113 $ du mètre carré et le revenu à 380 000 $.

Les critères ne sont pas encore déterminés. Mme Lapierre a indiqué que la Ville de Sherbrooke doit encore travailler sur l’élaboration de son règlement pour prendre en compte les réalités de la Municipalité.

Les commerçants peuvent respirer

Lors des discussions préliminaires en novembre dernier, les immeubles commerciaux étaient au cœur des débats pour qu’ils soient inclus. Finalement, la Ville de Sherbrooke a décidé de commencer en taxant uniquement les immeubles industriels.

« La préoccupation était de prendre en compte le contexte difficile pour les commerçants, on entend qu’il y a une difficulté dans les remboursements de prêts liés à la COVID-19. Il avait eu une taxe additionnelle pour eux l’an passé, on va essayer de répartir la charge », a mentionné la présidente du comité exécutif et conseillère du district de l’Hôtel-Dieu, Laure Letarte-Lavoie.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sherbrooke, Sébastien Lussier, s’est réjouit que les commerçants soient exclus, mais il avait une pensée pour les industries qu’il représente.

« D’après ce qu’on comprend, il y a quand même certaines mesures d’atténuation que les industries peuvent mettre de l’avant afin de réduire la facture et changer leurs comportements. On est bien content qu’on limite l’augmentation des immeubles non résidentiels », a mentionné M. Lussier, qui était un spectateur attentif lors du dépôt du budget.