LE CSSRS tente de réduire les impacts auprès des élèves

ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) a déposé son budget pour l’année 2025-2026, mardi (28 octobre) lors d’un conseil d’administration extraordinaire. Parmi les faits saillants, des restrictions financières totalisant 3,6 millions de dollars ont été nécessaires, et les efforts ont été axés sur la réduction des impacts pour les élèves, explique le directeur général, Sylvain Racette.

Cet exercice budgétaire, habituellement déposé en juin, a été reporté à plusieurs reprises, notamment en raison des nombreux ajustements apportés par le gouvernement du Québec dans les subventions scolaires. Rappelons qu’en juin dernier, des compressions de 22 millions de dollars étaient envisagées.

Résultat : le CSSRS doit tout de même se serrer la ceinture. Une attention particulière a été portée, selon M. Racette, pour minimiser les effets sur les services aux élèves. Parmi les mesures mises en place, le CSSRS a gelé certaines embauches administratives et n’a pas remplacé plusieurs postes vacants. Le directeur général assure que ces décisions auront peu d’incidence sur les élèves, précisant que les impacts se feront plutôt sentir dans les services aux parents ou les suivis de demandes à la direction du centre de services scolaire.

« Il y a des postes administratifs qui ne sont pas comblés, des choix organisationnels comme le temps supplémentaire désormais soumis à approbation, les déplacements examinés avec rigueur, et des événements comme le gala des Bravos ou le Relais O2 qui n’auront pas lieu cette année. Certaines mesures ont été réduites de 20 %, tandis que d’autres, liées aux conventions collectives ou aux obligations gouvernementales, ont été maintenues intégralement », mentionne-t-il.

Malgré ces restrictions, le CSSRS reçoit davantage de financement gouvernemental. « On reçoit près de 17 millions de plus que l’an dernier, mais les coûts du système ne sont pas tous indexés. On a plus d’argent, mais tout coûte plus cher, alors des efforts restent nécessaires. On est toutefois loin des estimations inquiétantes de juin, on respire mieux, » souligne M. Racette.

Pour l’année 2025-2026, le budget total du CSSRS s’élève à 387,6 millions de dollars, dont plus de 322 millions proviennent de subventions du gouvernement du Québec. La taxe scolaire représente environ 20,8 millions, tandis que la vente de biens et services rapporte 18,4 millions de dollars. Ces revenus supplémentaires s’expliquent par l’augmentation de la fréquentation des services de garde, des activités culturelles et de la surveillance du dîner, précise le CSSRS.

Parmi les hausses majeures, l’augmentation des salaires des enseignants au 1er avril dernier, en vertu de la plus récente entente collective, ainsi que la croissance de la clientèle en formation professionnelle et en formation générale des jeunes, expliquent une hausse de 5,6 millions, portant cette dépense à 204,2 millions de dollars.

Le CSSRS doit aussi absorber une augmentation dans les activités de soutien à l’enseignement et à la formation, dont le budget passe de 82 à 88,8 millions de dollars.

Par ailleurs, la formation professionnelle bénéficie d’un montant additionnel de 2,1 millions de dollars, soit une hausse de 1,7 million par rapport à l’année précédente. Cette progression s’explique notamment par l’Offensive formation en construction, un programme gouvernemental visant à répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur.

L’aide alimentaire est également bonifiée, passant de 800 000 $ à 1,2 million. Enfin, la francisation obtient un budget de 4 millions de dollars, soit 1 million de plus que l’an dernier. M. Racette estime que cette bonification offrira davantage de prévisibilité et de stabilité à l’organisation.