Les candidats à la rencontre des étudiants

ÉLECTIONS MUNICIPALES. Les candidats à la mairie ont été à la rencontre des étudiants de l’Université de Sherbrooke, mardi, invités par la Fédération des étudiants de l’UdeS (FÉUS) et le Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), se prononçant sur des enjeux qui les touchent.

Le logement, la mobilité, l’environnement, l’urbanisme et la démocratie locale étaient les thèmes abordés. Aucun candidat ne s’est vraiment démarqué, bien que certains aient envoyé quelques flèches bien placées.

À plusieurs reprises, Marie-Claude Bibeau a remis en question l’administration de Sherbrooke Citoyen, tandis que Raïs Kibonge a su bien se défendre face aux critiques. Du côté de Guillaume Brien et de Vincent Boutin, les deux candidats étaient moins sur l’offensive et cherchaient plutôt à apporter leur point de vue.

LOGEMENT

Tous les candidats souhaitent limiter la charge des nouveaux projets administratifs. Le candidat indépendant Vincent Boutin a d’ailleurs proposé la création d’un cercle de privilégié de développement immobilier. Guillaume Brien de Vision Action Sherbrooke a mentionné ne pas être en accord. « Ce n’est pas comme ça que l’on règle le problème, il y a même des risques de rajouter de la paperasse. »

La possibilité d’utiliser le terrain de l’ancien monastère a également été proposée, ainsi que celle de fournir des subventions à l’organisme UTIL, qui offre des logements abordables aux étudiants de la province.

MOBILITÉ ET ENVIRONNEMENT

Les deux thèmes ont apporté peu de débats chez les candidats. Le seul réel point de discorde fut celui du 40 km/h dans les quartiers résidentiels. Marie-Claude Bibeau était la seule candidate à s’opposer temporairement à l’idée.

Les trois autres candidats ont critiqué cette prise de position. Également, augmenter l’offre de transport en commun et l’accès aux espaces verts étaient au cœur des propositions de chacun.

URBANISME

Rais Kibonge a été critiqué par l’ensemble des candidats, notamment par Mme Bibeau, au sujet du développement économique et urbanistique de la ville. « J’ai parlé avec les promoteurs et ils se sont sentis comme des bandits lors du dernier mandat de M. Kibonge », explique l’ancienne ministre libérale.

Rais Kibonge a expliqué vouloir offrir une chance égale à tous les promoteurs. Quant à lui, Vincent Boutin a reproché à Sherbrooke Citoyen le manque de communication avec les promoteurs.

DÉMOCRATIE LOCALE

C’est vers la fin de la soirée, à l’arrivée du thème de la démocratie, que les esprits se sont un peu plus échauffés. Rais Kibonge a remis en question la promesse de Mme Bibeau qui a pour objectif de mettre certains dossiers à huis clos. Mme Bibeau a répliqué en indiquant que les membres du conseil de ville doivent parfois prendre le temps d’évaluer les dossiers.

Le deuxième sujet qui a suscité la discussion est celui des bureaux de vote qui ne sont pas présents sur les campus scolaires. Mme Bibeau et Vincent Boutin ont avoué ne pas être en faveur de l’installation de bureaux de vote.
« Selon moi, si vous avez eu le temps cette semaine de faire l’épicerie, vous devriez avoir le temps de voter », mentionne Vincent Boutin.

Rais Kibonge et Guillaume Brien, quant à eux, étaient en faveur de l’idée.
« Il faut qu’on vous donne la parole, et on est capables de le faire au provincial et au fédéral, donc pourquoi pas au municipal », a répliqué M. Brien.