Les priorités du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie

SCOLAIRE. Avec les élèves qui sont de retour sur les bancs d’écoles depuis la semaine passée, le nouveau président du syndicat de l’enseignement de l’Estrie, David Raymond, souhaite de son côté se pencher sur plusieurs dossiers au cours des deux prochaines années, notamment la montée de la violence envers les enseignants.

«  ­La violence en milieu scolaire a augmenté ces dernières années, et c’est l’un des enjeux sur lesquels j’aimerais me concentrer. Dans le contexte actuel, on ne peut pas se permettre de perdre aucun enseignant. Il faut que nos enseignants soient en sécurité dans les classes  », ­indique-t-il celui qui a été ­vice-président et responsable de la zone ­Sherbrooke jusqu’à tout récemment.

M. Raymond, qui succède à l’ancien président, ­Richard ­Bergevin, parti à la présidence de la ­FSE-CSQ, précise que de nombreux cas de violence ont été signalés ces dernières années, particulièrement au primaire, et même au préscolaire. «  ­De récents sondages indiquent effectivement que les enseignants se sentent de moins en moins en sécurité  », ­ajoute-t-il.

En ce sens, le sondage réalisé par le ­Syndicat des enseignants de l’Estrie à l’automne dernier révélait que 42 % des enseignants en ­Estrie avaient déjà été victimes de gestes de violence. Ces chiffres sont très préoccupants, selon le président.

«  C’est un enjeu qui m’intéresse beaucoup, et j’aimerais que le gouvernement fasse beaucoup plus pour résoudre ce problème qui met en danger les enseignants au quotidien  », ­affirme-t-il.

Parmi ses autres priorités figure la formation concernant la nouvelle convention collective. «  ­Il est important que tous les enseignants soient au courant des changements dans la convention collective. Je veux donc mettre en place des formations pour les aider  », ­indique-t-il, ajoutant qu’il est impliqué dans le monde syndical depuis près de 20 ans.

Selon lui, son engagement syndical découle de son désir d’améliorer le sort des élèves ayant des besoins particuliers, étant ­lui-même ancien enseignant en adaptation scolaire. «  ­Je pensais qu’on pouvait faire mieux pour ces élèves, donc je voulais apporter ma pierre à l’édifice.  »

David ­Raymond est le premier à admettre que les défis sont grands, mais il est confiant de pouvoir réaliser prochainement des avancées dans certains dossiers.