Les vélos libre-service devront encore attendre ?

VÉLO. Le réseau de vélos en libre-service qui devait être mis à l’essai lors de l’été 2024 en vue d’un lancement complet à partir de 2025 est mis à nouveau sur pause. La seule soumission reçue, de la part de « Bixi Montréal » n’a pas été retenue par Sherbrooke.

Lors du dernier conseil municipal, le 9 avril dernier, les élus avaient accepté un calendrier qui prévoyait l’essai du réseau de vélos en libre-service en 2024 pour un déploiement en 2025. Au total, ce sont 250 vélos que la Ville de Sherbrooke et la Société de transport de Sherbrooke (STS) souhaitent mettre à disposition des citoyens.

Rappelons que ce projet a déjà été reporté, alors que son déploiement était prévu pour l’été 2023. Cependant, La Tribune a rapporté en avril 2023 que l’entreprise Bewegen, qui avait obtenu le contrat, avait rencontré des difficultés financières, ce qui a entraîné un report du projet. La Ville de Sherbrooke a donc dû retourner à la table à dessin et devara y retourner.

Une gouvernance hybride

Selon les discussions avec les potentiels fournisseurs, il est indiqué que « plusieurs facteurs, tels que les délais ou l’ampleur des besoins, rendent difficile un lancement complet à partir de l’été 2024 ». Selon les documents fournis, on y indique qu’une gestion hybride est proposée entre la Ville et la STS.

« Selon les expertises et les compétences de chacun, qui permet de conjuguer les avantages de chaque modèle et d’atténuer les enjeux de chacune des parties », peut-on lire.

Parmi les enjeux nuisibles identifiés par l’analyse, on considère le manque d’expertise des deux parties. Pour ce qui est de la STS, l’une des inquiétudes est que « les déficits liés au projet pourraient amputer le budget dédié au transport collectif et nuire à son efficacité ».

Ce modèle de gouvernance est critiqué par le conseiller du district de l’Université, Paul Gingues.

« On ne peut pas être sûr de la vertu, mais je crains que ce soit coûteux pour la Ville. On mentionne dans le sommaire décisionnel que ni la STS, ni la Ville n’ont l’expertise dans ce domaine, je vois mal qu’en partageant les responsabilités ce point ne soit plus un problème. Je vois une autre structure qui prendra encore plus de poids dans les années à venir, nécessitant plus de ressources et de budget », a-t-il affirmé.

De son côté, la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a confiance dans la décision du partage des responsabilités.

« Je suis contente que cela avance, les gens m’en parlent beaucoup. Les citoyens ont vraiment hâte de pouvoir les utiliser, notamment ceux qui ne veulent pas encore se procurer un vélo électrique. On espère qu’on pourra rouler bientôt avec un vélo partagé à Sherbrooke. »

La conseillère de Brompton, Catherine Boileau, mentionne qu’elle constate, par la popularité du programme de subvention des vélos électriques officialisée à la fin de mars, que c’est un besoin important pour Sherbrooke. Rappelons que plus de 400 demandes ont été effectuées. Le programme est pour le moment sur pause pendant que les équipes municipales démêlent ces dernières.