L’importance de renforcer les liens avec les États-Unis
POLITIQUE. Le sommet économique Sherbrooke-New Hampshire est un moment important pour renforcer les liens avec les voisins du Sud selon la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin.
C’est mercredi que se tenait la troisième édition qui a permis à plusieurs intervenants et entreprises des deux régions d’échanger sur plusieurs sujets économiques.
« On oublie souvent que la plupart de nos échanges au Québec se font du nord au sud, bien plus qu’est en ouest par exemple avec l’Ontario. C’est encore plus vrai pour Sherbrooke avec la proximité avec les États-Unis. On est chanceux, les régions en dessous de nous sont très dynamiques et nous ressemblent culturellement», affirme Mme Beaudin.
Les échanges entre les deux régions sont particulièrement économiques entre différentes entreprises. Sur le plan politique, la mairesse ne le cache pas : il y a encore du travail à faire.
«Ce n’est pas quelque chose sur lequel ont a investi dans les dernières années. Quand on regarde, on n’a pas de ville jumelle aux États-Unis. On n’a pas de relations internationales officielles avec eux. L’association politique économique va souvent donner lieu à des partenariats qui sont plus profitables.»
Les villes demandent du financement
Selon Mme Beaudin, Sherbrooke aurait à gagner en améliorant les relations internationales, elle se tourne donc vers le gouvernement provincial pour du financement.
« À chaque mission internationale, c’est des heures supplémentaires pour le personnel et les élus. Parmi les demandes des villes auprès du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie, c’est d’avoir plus de soutien et de subventions pour des employés parce qu’on remarque une tendance que les villes sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important en relations internationales.
Il n’est pas question pour la Ville de Sherbrooke de couper dans les services pour optimiser les relations internationales », déclare-t-elle.
« Dans toutes les responsabilités que nous avons, on voudra jamais sacrifier l’investissement des services comme le déneigement, les bibliothèques ou les arénas pour mettre de l’argent sur ça. Si on veut que cette expertise se développe, on devra avoir du soutien. Le but ne serait pas de dédoubler ce que fait le ministère, mais de travailler en complémentarité. »
Il y a actuellement une conseillère à la direction générale qui a pris certains dossiers, mais elle n’est pas à temps plein sur la question.