Sherbeach souhaite que Sherbrooke devienne la capitale du volley-ball de plage

VOLLEY-BALL Sherbeach souhaite un appui de la part de la Ville de Sherbrooke. Avec la montée de la popularité du volley-ball de plage qui est grandissante, l’organisation cherche un nouvel espace pour «répondre au besoin».

L’objectif serait de mettre la main sur un terrain entre deux ou trois acres pouvant accueillir entre 16 à 20 terrains, incluant deux terrains centraux, un bâtiment de service et une centaine de cases de stationnement. Le rêve : devenir la capitale du volley-ball de plage au Québec.

Le directeur général de Sherbeach, Danny Cantin, estime qu’avec de telles infrastructures, la demande pourrait être comblée.

«On est saturé à Atto-Beaver. Les ligues adultes et les entraînements jeunesse sont complets, lance-t-il.  Depuis trois ans, on est plafonné. On pourrait enfin répondre à la demande. On a tellement de gens frustrés en ce moment. Plusieurs personnes qui jouent depuis plus de dix ans se plaignent parce qu’ils ne peuvent plus jouer. J’ai vraiment l’impression qu’on est victime de notre succès».

Décrites comme désuètes et insuffisantes, les infrastructures ne permettre plus de supporter l’expansion que connaît le club dans les dernières années selon M. Cantin. Il assure que l’organisation est prête à financer à 100% le projet, autant pour le terrain, la construction et l’entretien, mais il voudrait un appui pour trouver un terrain.

«Les terrains seraient pour les citoyens de Sherbrooke, c’est eux qui en bénéficieraient finalement. La Ville aurait zéro dollar à dépenser, alors je me dis pourquoi, elle nous trouverait ou ne nous vendrait pas un terrain.»

M.Cantin dénonce le fait que la situation tarde à bouger depuis 2018.

«C’est toujours la même chose, on avait espoir année après année que ça se règle. On est maintenant en 2023 et on est loin d’avoir un projet. On est en attente, ce n’est pas nécessairement agréable.»

La présidente de la commission de la culture, des loisirs, des sports et du plein air, Nancy Robichaud, a expliqué que la Ville de Sherbrooke avait les mains liées puisque Sherbeach n’est pas un organisme à but non lucratif, mais une entreprise privée. De son côté, M. Cantin indique que Sherbeach est une division du club de volley-ball

«C’est plate à dire, mais la Ville n’a pas pour mission de fournir des plateaux et des locaux à des entreprises sportives. Ç’a été longtemps le bât qui blessait. J’ai appris récemment qui était prêt à financer le projet, donc j’ai fait des vérifications auprès de certains services pour savoir ce que nous pourrions faire», a-t-elle dit en mentionnant qu’elle a appris la problématique lorsque sa collègue, Annie Godbout, en a parlé lors du premier atelier de travail du programme d’immobilisations 2024-2028 le 20 octobre dernier.

Mme Robichaud ne le cache pas qu’il y a une réalité qui guette tout le monde.

«Trouver des terrains, c’est difficile pour la Ville, alors c’est aussi difficile pour les entrepreneurs, les organismes et les industries qui veulent s’établir. Ce n’est pas facile pour personne, ce n’est pas une situation complexe uniquement pour eux».

M. Cantin espère que la Ville de Sherbrooke pourra un jour être le théâtre d’évènements majeurs, mais surtout de permettre aux jeunes d’y jouer et apprendre.

«On est maintenant limités dans la capacité d’accueil d’athlètes pour les entraînements hebdomadaires jeunesse, ainsi que les camps jeunesse. Nous devons littéralement refuser l’inscription de jeunes athlètes, ce qui va à l’encontre de notre mission principale de développement.»