Des citoyens de Sherbrooke revendiquent une justice climatique et sociale

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Alors que les changements climatiques se font de plus en plus ressentir, quelques centaines de citoyens se sont rassemblés, vendredi après-midi, pour revendiquer la justice sociale et faire un appel à l’action climatique.

Ce mouvement vise à faire entendre deux revendications qui touchent à la sphère sociale et environnementale.

La première veut bannir les énergies fossiles d’ici 2030  « autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation ». On demande également au gouvernement de taxer la richesse pour la réinvestir « massivement » dans les services publics « afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous », indique Marianita Hamel, co-coordonnatrice de Solidarité populaire Estrie.

« Les populations vulnérables sont les personnes à faibles revenus. Elles sont déjà en train de subir les conséquences de la crise. La crise climatique met en danger nos droits sociaux, économiques et culturels. On parle de conditions de travail de plus en plus difficiles dans les milieux agricoles, forestiers et industriels. On parle aussi de chaleur extrême, d’inondations, de pollution de l’air, d’îlots de chaleurs, de sécurité alimentaire et de logements insalubres », a exprimé au micro Nellie Quane-Arsenault d’Illusion Emploi de l’Estrie.

Nellie Quane-Arsenault d’Illusion Emploi de l’Estrie.

(Photo Sherbrooke.info – Marika Vachon)

En s’adressant au premier ministre Legault, elle ajoute « ce n’est que le début, nous n’arrêterons pas jusqu’à ce que l’on se fasse entendre. Qui sème la misère récolte la colère ! »

Les cours au Cégep de Sherbrooke ont été levés pour la journée. Près d’une centaine d’élèves étaient présents lors du mouvement.

« Des groupes se sont mobilisés de différentes façons, que ça soit par la grève, comme l’a faite l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke. Ils sont ici aujourd’hui pour la justice climatique, mais aussi pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation avec les communautés autochtones », explique Mme Hamel en précisant que le rassemblement se passe sur un territoire traditionnel de la nation Waban-Aki.

Plusieurs élèves du Cégep de Sherbrooke qui se sont joints à l’événement. (Photo Sherbrooke.info – Marika Vachon)

Les manifestants se sont d’abord rassemblés au parc Jacques-Cartier avec le spectacle du violoniste Manolo. Leur parcours s’est conclu avec un spectacle du groupe Paires de manches.

Cette grande marche pour l’environnement clore la Semaine de la rage climatique , qui visait à « se mobiliser et passer à l’action pour la justice climatique ».

Cet événement, organisé par le Comité estrien unitaire pour l’environnement de Sherbrooke (CEVES) et coordonné par Solidarité populaire Estrie, s’est fait de manière simultanée avec des mouvements similaires à Québec et Montréal.