Transdev menace le déclenchement d’un lock-out

GRÈVE. La menace d’un lock-out aurait été soulevée cette semaine par Transdev aux membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière-CSN et ceux du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie-CSN

Cela s’est produit une première fois à la table de négociation avec le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière-CSN lundi dernier (13 mai), selon un communiqué envoyé aux médias vendredi matin (17 mai). Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie-CSN, c’est le 16 mai qu’il a reçu ces menaces.

« Devant ces menaces, identiques à celles liées à la grève du 22 au 31 mai, nous avons également déposé une offre de règlement valide jusqu’au 22 mai prochain. L’employeur devra se pencher sur ces deux propositions et une réponse rapide serait de mise, sans quoi il y aura grève dès le 22 mai pour ces deux syndicats », a affirmé le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Denis Beaudin.

La surprise a été tout aussi forte pour l’autre syndicat.

« Lors de notre dernière rencontre de négociation ce lundi 13 mai, les représentants de Transdev présents à la table ont carrément menacé les salariés de déclencher un lockout à partir du retour au travail prévu le 1er juin, si le syndicat exerçait sa séquence de grève prévue du 22 au 31 mai. Après avoir fait battre à 97 % la dernière proposition de l’employeur mercredi dernier, nous avons transmis par courriel une offre de règlement à l’employeur, conditionnelle à une entente avant le 22 mai », a indiqué le président du syndicat, Stephen P. Goulet.

Selon la présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN, Josée Dubé, Transdev « préfère augmenter ses profits au détriment des bonnes conditions de travail des chauffeurs et chauffeuses ».

« L’employeur nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de service liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salariés dans un cul-de-sac au lieu de négocier. C’est inacceptable et nous ne nous laisserons pas intimider ! »