Trois heures sans ambulance à Sherbrooke

SANTÉ. La journée de dimanche (15 octobre) aurait pu tourner à la catastrophe, alors qu’aucune ambulance n’était disponible pour répondre à des appels à Sherbrooke pendant trois heures. Du jamais vu, selon le président du Syndicat des paramédics de l’Estrie-CSN (SPEC), Samuel Côté.  

« Officiellement, nous pouvons dire que la journée de dimanche est un point décisif dans la saga du manque de véhicules ambulanciers. Aujourd’hui, nous pouvons confirmer que la population sherbrookoise a été en danger », affirme M. Côté par le biais d’un communiqué. 

De 8h30 jusqu’à 11h30, tous les appels d’urgence étaient transférés à des ambulances hors du territoire de Sherbrooke, et ce, jusqu’à ce qu’une ambulance se libère. 

« Ce qui s’est traduit par des appels d’affectation, dont des appels très urgents qui sont restés en attente entre 8 et 13 minutes. Imaginez quand l’appel est dans le secteur Deauville et qu’il demeure en attente pendant 13 minutes. L’ambulance part de l’Hôpital Fleurimont (CHUS), ce qui signifie des délais plus significatifs », explique M.Côté.

Ce dernier ajoute qu’un appel urgent de  « priorité 1 » a pris 58 minutes avant d’être traité. 

Selon M.Côté, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS a refusé l’ajout de véhicules « sous prétexte qu’aucun appel non urgent n’était en attente».

Rappelons que le 3 octobre dernier, le SPEC avait lancé un cri à l’aide pour réclamer le retour permanent de trois véhicules ambulanciers qui avait été retiré pour des raisons budgétaires.

Au moment d’écrire ces lignes, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS n’avait pas répondu à la demande d’entrevue.