Un autre bâton dans les roues de la future école primaire dans le district d’Ascot 

SCOLAIRE. Les élus de la Ville de Sherbrooke refusent d’ajouter un montant de 900 000 $ dans le projet de l’école primaire D, qui est prévue dans le district d’Ascot, et demandent au ministère de l’Éducation de défrayer les coûts de cette augmentation. Les deux partis souhaitent transférer ce dépassement dans la cour de l’autre

lPar le biais d’une résolution lors du conseil municipal de mardi dernier (5 décembre), Sherbrooke a annoncé qu’elle « n’assumera aucun surcoût en lien avec le projet de l’école primaire D ». 

Cette hausse s’explique par la mise en place d’infrastructures et pour la construction des allées de circulation entre le bâtiment (future école) et les rues Hallée et McDonald. Selon le maire suppléant, Raïs Kibonge, le litige en question concerne l’ajout de 69 mètres du tronçon routier actuel.

« Pour 69 mètres, on nous demande presque un million, alors qu’on trouve [les villes]  déjà difficile de devoir acheter le terrain. On met notre chemise parce qu’on y croit et qu’on veut cette école, mais on nous demande d’ajouter un autre montant », a-t-il déploré en point de presse. 

Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) s’est fait refuser ses plans, avancés à 30%, par le ministère de l’Éducation. La poursuite des plans et devis est au neutre « sous prétexte que le dossier présentait un surcoût».

De son côté, la conseillère du district, Geneviève La Roche, espère que le ministère décidera de reculer en insistant que cette école est « un besoin depuis très longtemps » pour la communauté de ce quartier. 

« Nos enfants sont transportés vers l’école Notre-Dame-du-Rosaire depuis des années.On a fait beaucoup de démarches pour faire avancer le dossier. Si on ne paie pas le montant supplémentaire, ça met ce projet sur la glace. Je pense qu’on a travaillé pour qu’il soit de qualité, on ne veut pas revenir en arrière « ,a exclamé Mme La Roche. 

La Ville de Sherbrooke considère avoir «fait sa part» en cédant sans frais les terrains à la CSSRS d’une valeur de 200 000 $. Selon le sommaire décisionnel, il est également indiqué que la Ville « prévoit des investissements estimés à 4 millions de dollars en aménagement routier afin d’assurer la sécurité de la population environnante et la fluidité de la circulation ».

« On parle quand même d’un projet de 64 millions, donc si le ministère n’est pas capable d’aller chercher ce montant, je ne sais pas où on s’en va. Si on fait cette sortie, c’est qu’on a l’impression que ça tourne en rond « , a affirmé M. Kibonge.