Un mandat de grève illimité est voté à l’unanimité

SCOLAIRE. Les moyens de pression des travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons-CSN pourront aller jusqu’à la grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée « au moment opportun ». Cela pourrait donc avoir un impact sur le transport scolaire à Sherbrooke.

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons-CSN ont voté à l’unanimité, le 25 mars dernier, afin de permettre aux syndicats d’aller de l’avant si jamais les négociations ne sont pas satisfaisantes.

Parmi les demandes, les membres espèrent obtenir de meilleures offres salariales.

«Nous savons que tous les transporteurs du Québec, incluant leur employeur, ont reçu du gouvernement une bonification importante de leurs contrats, dont une partie doit servir à verser de meilleurs salaires. Par ce vote, le syndicat lui démontre toute sa détermination à aller chercher son dû et à arriver à un règlement rapide », a déclaré la présidente du secteur transport scolaire, Josée Dubé, par voie de communiqué.

Rappelons qu’à la fin du mois de janvier 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville avait mentionné que « les chauffeurs devaient avoir leur juste part » en déclarant également que les montants ont bel et bien été versés au transporteur.

Selon le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Denis P. Beaudin, la réalité salariale dans le secteur du transport scolaire ne peut être ignorée.

«Tous les employeurs doivent bonifier les salaires s’ils désirent attirer et retenir la main-d’oeuvre dans le contexte actuel de pénurie, qui laisse chaque matin des routes sans chauffeurs. Nous revendiquons cette bonification importante des salaires afin que l’argent versé par le gouvernement se rende dans les poches de celles et ceux qui conduisent les véhicules scolaires». 

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons-CSN rassemble environ 50 membres. 

Selon la présidente de la CSN, Caroline Senneville, les contrats des transporteurs ont été majorés de 15 % à 30 % à l’automne 2022. 

«Ce que les transporteurs nous indiquent en refusant actuellement de verser ces sommes à leurs salariés, c’est qu’ils préfèrent augmenter leurs profits plutôt que de garantir ce service à la population, ce qui est totalement inacceptable ».