Un plan stratégique 2023-2032 critiqué 

TRANSPORTS. La Société de transport de Sherbrooke (STS) a présenté un plan stratégique 2023-2032 qui a été accueilli froidement par certains conseillers lors du conseil municipal du 20 février.

À l’intérieur de ce plan stratégique, il est possible d’y lire plusieurs objectifs que se dote la STS avant 2032, dont l’augmentation de 15% de l’achalandage sur 10 ans, de conserver l’augmentation de service de 3% par année et que 65% de la flotte soit électrique. L’objectif de la STS serait de devenir la «véritable» alternative à la voiture solo. 

Selon la présidente de la STS et conseillère du district de l’Hôtel-Dieu, Laure Letarte-Lavoie, il est important que la Ville se dote une vision à long terme afin d’optimiser le développement du transport en commun à travers la ville.

«Le secteur du transport est la source qui génère le plus d’émissions totales de gaz à effet de serre. Il faut revoir nos façons de vivre en se dotant d’une vision claire. Notamment en améliorant l’expérience client en ayant une bonne vitesse de passage et des tarifs avantageux », a-t-elle dit. 

Bien qu’aucun conseiller n’était contre la vertu d’un tel plan, certains auraient aimé qu’il aille un peu plus loin. C’était le cas de la conseillère du district de Saint-Élie, Christelle Lefèvre, s’est dite «déçue» du plan présenté. 

«Je trouve qu’on n’apprend pas grand-chose, les intentions sont les mêmes. Je me serais attendue à plus. Il y a beaucoup d’intention, très peu d’action. J’aurais préféré qu’on aille plus loin sur les moyens pour y arriver», a-t-elle indiqué. 

Mme Lefèvre aurait d’ailleurs aimé que la STS développe une stratégie à propos du transport sur demande.

«Il y a une concentration de population qui habite dans le secteur urbain, mais si on parle d’augmenter les revenus et l’achalandage et de diminuer l’utilisation de la voiture solo, il faut s’intéresser à ça», rappelle-t-elle. 

De son côté, la conseillère du district de Rock Forest, Annie Godbout, abondait dans le sens de sa collègue en mentionnant qu’elle aimerait que la STS cible une clientèle.

«On a la chance d’avoir des partenariats avec les centres de formation, mais pour aller chercher les employés de ses employeurs, ça ne me semble pas si facile. J’aurais aimé voir une meilleure collaboration avec eux pour transformer les habitudes.»