Un projet écoénergétique pour les étudiants de demain

ENVIRONNEMENT. Des étudiants en charpenterie-menuiserie du Centre de formation professionnelle 24-Juin ont réalisé l’une des dernières étapes d’un projet bioclimatique, lundi matin (29 avril), alors qu’ils ont planté plusieurs arbres devant les locaux de l’établissement. En plus de poser un geste pour l’environnement, ces jeunes permettront aux futurs étudiants de profiter d’un climat de classe beaucoup plus agréable.

Le projet consiste à créer un système naturel d’ombrage pour plusieurs classes qui sont confrontées à une chaleur intense en été. À l’aide des différents arbres feuillus et fruitiers qui seront plantés, il sera possible de « contrôler l’apport de lumière et de chaleur » selon la période de l’année.

« Quand le Soleil frappe la façade du bâtiment en été, la chaleur est tout simplement insupportable, a précisé l’enseignant Patrick Langlois. Ce qu’on s’est dit, c’est qu’en plantant des arbres devant les locaux, on arriverait à diminuer la température des classes de quelques degrés, tout en permettant à la chaleur de passer l’hiver. »

« Ultimement, ce n’est pas nous qui allons en profiter, mais nous sommes tous passés par ces classes dont on comprend qu’on ne travaille pas pour rien aujourd’hui », a ajouté l’un des étudiants, Thomas Giasson.

Mentionnons que cette initiative a été récipiendaire des Projets jeunesse en changement climatique 2023-2024 du ministère de l’Éducation du Québec, et s’est mérité un montant de 5000 $ de la part du gouvernement pour sa réalisation.

UN TRAVAIL DE SENSIBILISATION À FAIRE

Si quelques-uns des étudiants en charpenterie-menuiserie affirment avoir l’intention de mettre le maintien de l’environnement au cœur de leur emploi, notamment par la construction de maisons écoresponsables, d’autres y voient moins d’intérêt. C’est pourquoi M. Langlois croit que ce genre de projet est important afin de conscientiser ces jeunes. « Notre souhait, c’est qu’au travers de projet comme celui-là, les étudiants deviennent plus au courant de leur empreinte écologique. Il s’agit d’une première approche, mais l’objectif est qu’avec des gestes concrets, cette mentalité commence à s’enraciner », a expliqué l’enseignant.

« J’ai vu que certains des étudiants étaient plus motivés que d’autres à l’idée d’aller planter des arbres ou de réutiliser ces acquis dans le futur. Je pense cependant que le fait d’utiliser des méthodes durables et écoresponsables pendant leur cheminement académique, c’est une très belle initiative et les jeunes pourront peut-être apporter ces notions dans leur milieu de travail », d’ajouter la directrice adjointe d’Action Saint-François, Marie-Eve Benoit.

Mme Benoît avait préalablement donné aux étudiants une formation sur les techniques de plantation et elle a accompagné les étudiants dans leur démarche, lundi.