Une meilleure prévisibilité à prévoir ?
TRAVAUX. La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a manifesté son souhait de revoir certains projets de travaux, tels que la réfection de la rue du Cégep et de la rue Galt Est entre la rue Alexandre et le pont Joffre, afin d’y ajouter des infrastructures pour mieux protéger les cyclistes et les piétons.
« Concernant la rue du Cégep, le comité exécutif a demandé qu’on sécurise cette rue pour les cyclistes. Pour la rue Galt Est, on ne peut pas refaire une rue et ne pas penser aux cyclistes, car ce n’est pas réaliste de leur imposer un gros détour jusqu’au pont Joffre », a mentionné Mme Beaudin.
De son côté, la directrice du Service des infrastructures urbaines, Caroline Gravel, indique que le dossier de la sécurisation des cyclistes sur le pont Joffre est beaucoup plus complexe que cela peut sembler, en raison de l’espace restreint. Elle mentionne qu’une voie cyclable doit faire 1,5 mètre de large, donc 3 mètres pour les deux voies.
Après la séance plénière, Mme Gravel a expliqué que le conseil municipal n’avait pas formulé de demande formelle pour examiner ce problème.
« Nous n’avons pas reçu le mandat d’implanter un lien cyclable entre la rue Alexandre et le pont Joffre. Ce que nous faisons cet été n’est pas une reconstruction complète, mais simplement un resurfaçage, donc nous ajoutons uniquement une couche de pavage. Ceux qui circulent dans le secteur le savent, c’est déjà très étroit. Nous avons un problème avec le viaduc. Ajouter simplement un lien cyclable sur cette portion est un projet en soi, même coûteux, donc cela nécessite un mandat clair. Cependant, cela entraînera également des retards dans d’autres projets », a informé Mme Gravel.
Les trottoirs suscitent des discussions
Outre les liens cyclables, d’autres sujets ont été au cœur des discussions. La conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, constate qu’il faudrait que les élus « donnent des indications plus claires » concernant l’ajout d’infrastructures de transport actif. Elle cite la rue Dubreuil dans le secteur d’Ascot, qui sera entièrement reconstruite en raison de travaux souterrains, et ce, sans l’ajout d’un trottoir car il n’est connecté à aucun réseau existant.
« Comme c’est un secteur qui n’est pas desservi par des trottoirs, il n’en a jamais eu par le passé. Cela signifie que, comme il n’est connecté à rien, nous n’ajoutons donc pas de trottoirs. Nous sommes en train de perpétuer un cercle vicieux où il n’y aura jamais de trottoirs. Il faut inverser cette tendance », affirme Mme La Roche.
Selon Mme Gravel, l’enjeu n’est pas seulement la construction de l’infrastructure, mais aussi son entretien.
« C’est aussi une question d’entretien. S’il n’y a pas de trottoir à proximité, il faut que la chenillette se déplace là-bas, mais elle ne peut pas le faire d’un seul coup. Il faut donc la charger sur une remorque et la déplacer sur une petite distance. »
Mme -Beaudin a, quant à elle, profité de l’occasion pour souligner que les équipes municipales devraient consulter le comité exécutif lorsqu’une occasion comme celle de la rue Dubreuil se présente.
« Je ne comprends pas pourquoi d’importants travaux sont réalisés dans un secteur aussi densément peuplé sans l’ajout de trottoirs. Je pense que, pour de tels travaux, vous devriez venir nous consulter pour voir si nous ne voudrions pas allouer un budget supplémentaire. Je suis convaincue qu’ajouter un tel montant maintenant serait beaucoup moins cher que de le faire dans cinq ou dix ans. »