Une murale pour contrer le racisme et les discriminations 

ART. Une murale sous le thème de la « Lutte contre le racisme et les discriminations » sera peinte sur le mur du Centre Multi Loisirs Sherbrooke. Celle-ci servira à garder une trace « à travers le temps » d’une vaste campagne à ce sujet lancée par la Ville de Sherbrooke dans le cadre de la semaine d’action contre le racisme.

Il s’agit d’une manière pour conserver un héritage de cette campagne selon l’agente de liaison et responsable du dossier de l’immigration à la Ville de Sherbrooke, Roukayatou Idrissa Abdoulaye.

« Les études le prouvent. Les campagnes sont de gros feux d’artifice et après il n’y a pas grand chose qui se passe. Donc, l’objectif est de créer un wow, mais on veut prendre ces étincelles pour créer des feux qui resteront vivants », mentionne-t-elle en ajoutant que cette campagne sera étendue pendant 12 semaines.

Selon Mme Abdoulaye, il s’agit de la première fois que -Sherbrooke mène une telle campagne. Des formations aux employés sont également prévues.

« On va aussi se regarder le nombril. On veut voir comment ça se passe dans l’organisation. C’est très important comme message porté envers la population. Ceci dit, on ne dit pas que la ville est raciste, mais on veut travailler sur ce sujet. C’est un fléau, on l’entend beaucoup depuis la mort de Georges Floyd. »

Mme Adoulaye a été engagée pour renouveler la politique d’accueil d’intégration des personnes immigrantes, mise en place en 2004. C’est en récoltant des données et des informations au cours des différentes consultations.

« Il y a une chose qui ressortait toujours : la lutte contre le racisme, chose qui n’était pas incluse dans la première politique. On est une ville ouverte, on reçoit énormément d’immigrants, issus de tous les horizons, mais il y a du travail à faire ».

Une étude menée en 2021 par le comité de la lutte contre le racisme et les discriminations de l’instance de concertation en immigration de Sherbrooke indique qu’il y a un écart important entre la perception des personnes représentantes des institutions et celle des personnes intervenantes dans les milieux.

Parmi les recommandations proposées, il est possible d’y lire de prendre des positions et des décisions claires et médiatisées, créer et financer un organisme régional indépendant, augmenter la représentation des membres du personnel racisés et issus des communautés culturelles et envisager une campagne antiraciste régionale, pour ne nommer qu’eux.