Une riche histoire de spectacles et d’animations

CULTURE. C’est l’anniversaire de l’ouverture du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke. Depuis maintenant 60 ans, des centaines d’artistes foulent la scène au grand plaisir des Sherbrookois. Des rires, des pleurs et des applaudissements, tout y est passé, selon le directeur de la programmation par intérim, Louis Therrien-Galasso.

De grands noms sont passés par Sherbrooke au fil des années, dont Céline Dion, Gilbert Bécaud, Genesis, Supertramp et David Copperfield, pour ne nommer qu’eux.

Pour M. Therrien-Galasso, le succès de cette salle passe aussi par la présence du public, qui est, selon lui, ouvert d’esprit.

« Les artistes le disent souvent. Le public sherbrookois est nombreux et éduqué. Les Sherbrookois ont une curiosité artistique très intéressante. Cela nous permet d’être ouverts à toutes les possibilités ; les gens aiment découvrir tout autant que voir des spectacles connus. Ils sont capables d’apprécier un spectacle tel qu’il est. »

Une grande ligne du temps sur 40 pieds a été installée sur l’un des murs du Centre culturel afin d’y montrer l’histoire et des moments marquants.

L’un des défis pour une salle de spectacles à l’ère du numérique, selon M. Therrien-Galasso, est de faire venir les gens et de les amener en salle.

« Aujourd’hui, tu peux tout faire de chez toi. Tu peux écouter un spectacle, regarder un film, te faire livrer de la nourriture. Donc, notre défi est là, mais ce n’est ni plus facile ni moins facile qu’il y a dix ans. Il faut se renouveler et mieux communiquer nos messages », indique-t-il.

Pour y arriver, au cours des dernières années, le Centre culturel s’est doté de quotas des différentes disciplines culturelles (danse, musique, humour, cirque).

« C’est une vraie richesse d’avoir des spectacles diversifiés pour tous les goûts, même pour nous qui organisons les spectacles », explique-t-il.

Parmi les anecdotes, M. Therrien-Galasso affirme que l’un des premiers spectacles était celui de Gilbert Bécaud et qu’une émeute avait débuté parce que « trop de gens voulaient voir les spectacles, certains trouvaient que c’était trop cher ». Pour M. Therrien-Galasso, ce qui fait la force d’une salle de spectacle est également les moments uniques que les spectateurs peuvent vivre. Il pense notamment à un moment impliquant le chanteur Jean-Pierre Ferland, décédé le 27 avril dernier.

« M. Ferland était vraiment gentil. Pendant l’une de ses visites, il a vu le photographe qui prenait des photos, accroupi dans la fosse. À un certain moment, il a arrêté le spectacle pour inviter le photographe à s’asseoir à la place vide dans la première rangée. La foule a chaudement applaudi le geste. Un spectacle de Jean-Pierre Ferland, c’est aussi ça, un moment mémorable qui n’arrive qu’une fois. »

Regard vers le futur

Malgré son existence depuis 60 ans, le Centre culturel demeure un endroit au goût du jour grâce à des rénovations majeures réalisées ces dernières années, tant dans la salle que dans les halls et les loges.

« C’est une salle qui est bien entretenue, le hall d’entrée est vaste et vitré, c’est assez accueillant. Sur le plan technique, nous nous tenons à jour pour rester compétitifs et pouvoir accueillir les meilleurs spectacles possibles », conclut le directeur de programmation.