Achat de 12, 5% du boisé Ascot-Lennox : la Ville prend des moyens pour la protection
MUNICIPAL. La protection du boisé Ascot-Lennox a fait un grand pas, mardi, lors du conseil municipal, avec la confirmation de l’acquisition d’un terrain de 34,44 hectares qui avait récemment été mis en vente.
La protection du boisé Ascot-Lennox a fait un grand pas, mardi, lors du conseil municipal, avec la confirmation de l’acquisition d’un terrain de 34,44 hectares qui avait récemment été mis en vente.
Ce terrain représente 12,5 % du boisé, selon la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, qui se réjouissait de cet achat « très important » pour la protection future.
« C’est quand même un bon pas en avant. Bientôt, on pourrait avoir des sentiers ou un espace public. On est très contents de cette acquisition importante », ajoute-t-elle, précisant qu’il s’agit d’un terrain à «très forte valeur écologique ».
Cette acquisition des lots, situés derrière le 319, rue Queen, aura coûté 1,25 M$.
La conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, qui a fait plusieurs sorties publiques concernant son désir de protéger ce boisé, en était plus que ravie.
« Je pense que c’est quelque chose qui va marquer l’histoire de Sherbrooke. C’est un de nos derniers grands boisés et c’est un milieu très important. C’est un gros morceau que l’on vient acquérir, donc c’est vraiment un pas pour le futur de Sherbrooke », déclare-t-elle.
Les documents transmis aux médias confirment cette déclaration en énumérant les éléments expliquant cette acquisition.
«Le terrain est traversé par le ruisseau Molson et ses ramifications. On y trouve 7 espèces à statut de protection (4 espèces floristiques et 3 espèces fauniques), ainsi que plusieurs milieux humides, dont des marécages arborés couvrant une superficie globale de 4,5 hectares », peut-on y lire.
Rappelons que le boisé Ascot-Lennox sépare les deux districts par 275 hectares de boisés dans le périmètre, dont plus de 900 petits lots, mais 12 grands lots qui constituent « la moitié du BAL ».
La Ville de Sherbrooke prévoit de s’asseoir avec des partenaires comme Nature Cantons-de-l’Est et l’Association pour le Boisé Ascot-Lennox (ABAL) afin d’élaborer une planification pour la gestion et la conservation de ce site.
«Une vraie bonne nouvelle » selon l’Association du Boisé Ascot-Lennox
Rejoint tôt mercredi matin, le président de l’Association du Boisé Ascot-Lennox, Mathieu Vinette, était très heureux lorsqu’il a appris cette nouvelle. L’association milite pour la préservation et la valorisation de ce boisé, et cette acquisition vient, selon lui, marquer un grand progrès.
« J’ai été agréablement surpris hier soir. C’est un très beau jour pour le boisé. C’était clairement un terrain très favorable écologiquement, et il tombe entre de bonnes mains », exprime M. Vinette, qui connaissait l’existence de ce terrain à vendre.
M. Vinette semblait également content que la ville passe des paroles aux actes dans un dossier aussi important.
« Nous sommes des partenaires qui souhaitent la préservation du boisé. La Ville dispose de moyens différents des nôtres. Ce que l’on souhaite, c’est que les milieux naturels en place soient protégés et maintenus, tout en s’assurant qu’ils ne soient pas en dégradation », explique-t-il.
Concernant la future utilisation de ce terrain, M. Vinette souligne certaines limites.
« Nous prônons évidemment la cohabitation des citoyens, c’est ce que l’on souhaite, mais toujours dans le respect des écosystèmes en place. On imagine un équilibre entre l’humain et la nature. Si nous sommes trop présents, il y aura de la dégradation, et ce n’est pas ce que l’on veut. Mais si nous ne sommes pas présents du tout, ce n’est pas mieux non plus », conclut-il.