Bernard Derome à Sherbrooke : une autre façon d’informer la population

JOURNALISME. L’illustre journaliste et ancien chef d’antenne du « Le Téléjournal » de Radio-Canada, Bernard Derome, était de passage à Sherbrooke pour s’adresser aux membres de la FADOQ-Région Estrie, dimanche. Il s’est ouvert sur les rencontres marquantes de sa carrière et de la crise actuelle que connaît le journalisme québécois. 

« On dit que les journalistes sont les chiens de garde de la démocratie. C’est vrai et j’y crois encore », s’exclame M. Derome avant de recevoir une vague d’applaudissements venant d’un public attentif réuni au Club de golf de Sherbrooke.

Celui qui a marqué le journalisme québécois depuis ses débuts dans les années 1960 a fait un survol des « leaders que j’ai rencontrés », à l’image du titre de sa conférence, à travers les nombreux événements politiques que le Québec a connu.

« Bien sûr, il y a eu des moments plus spectaculaires que d’autres. Mais dans l’ensemble, prendre l’antenne, c’est une responsabilité », raconte-t-il en mentionnant notamment les René Lévesque, Pierre Elliott Trudeau et Brian Mulroney de ce monde.

L’importance du journalisme local

M. Derome avait également pour but de démystifier le métier de journaliste par l’entremise de son expérience. D’après lui, l’information régionale est la « courtepointe » du journalisme dans son ensemble.

« On peut bien parler des grands enjeux provinciaux ou nationaux, mais le journalisme local permet d’avoir une proximité avec sa communauté. C’est en région que les vraies choses sont discutées, même si c’est là où le bât blesse beaucoup », admet le conférencier.

D’ailleurs, l’essence même de ses conférences réside dans le fait « de tendre la main aux gens » pour les sensibiliser, surtout les jeunes. « Il faut aller vers le public en ce moment, car on est trop malmené, rajoute M. Derome. Les réseaux sociaux font un travail malicieux. »