Bromptonville perd un lieu de rassemblement selon Catherine Boileau

COMMERCE. La fermeture immédiate de la nanobrasserie l’Ancienne forge à Bromptonville vient créer un certain vide selon la conseillère du district, Catherine Boileau. Cette dernière se dit déçue que le secteur perde un endroit où les gens aimaient se rassembler. 

«C’est vraiment triste, c’était un endroit très apprécié par les citoyens. Les gens voulaient qu’elle reste. La déception est unanime sur les réseaux sociaux, c’était un lieu de rencontre et d’amusement, ça animait vraiment le centre-ville», affirme la conseillère.

Rappelons que la Forge était un organisme à but non lucratif, géré par des bénévoles. Ce modèle était le premier du genre au Québec et selon Mme Boileau, l’organisme avait de la difficulté à obtenir des aides financières par les programme d’aide qui existent. 

«Même moi quand j’ai voulu aider, c’était compliqué parce la Ville est régie par la loi des cités et villes, ce qui m’empêchait d’aider un organisme comme celui-ci, qui fait ça pour amasser de l’argent. La Ville ne pouvait pas aider et chapeauter le projet», explique Mme Boileau, en expliquant que l’organisme avait fait un grand effort pour organiser des activités comme du karaoké ou des spectacles hommages pour tenter de se sortir la tête de l’eau. 

Pour ce qui est de l’avenir du bâtiment, qui a une valeur patrimoniale intéressante en tant qu’ancienne forge et ancien garage, elle est confiante qu’un nouveau projet qui pourrait s’installer, sans vouloir trop en dire. 

Le commercial à Brompton ? 

Est-ce qu’il faut être inquiet de l’offre commerciale dans ce secteur? Pas forcément selon la conseillère, qui mentionne que les dernières fermetures sont surtout «situationnelles», dont celle de la caisse Desjardins. À travers les années, le secteur a perdu de nombreux bars et endroits où les gens pouvaient se rassembler.

«On a fait un gros sondage il y a un peu plus d’un an pour demander aux citoyens ce qu’il souhaitaient avoir comme commerce à Brompton. On a actuellement des locaux de disponibles et on travaille fort pour tenter d’amener de nouveaux commerces. Est-ce que ça pourrait être un café de quartier, une clinique médicale ou d’autres projets pour que la vitalité reprenne à Brompton?», s’interroge-t-elle, tout en disant qu’il y a plusieurs dossiers qui avancent bien, même si rien est encore signé. 

L’enjeu est existant, et même si tout allait pour le mieux, il faudrait poursuivre les efforts pour améliorer la situation selon elle. 

« Il faut toujours vouloir améliorer les choses parce qu’on ne veut pas que Brompton devienne un secteur dortoir. On remarque que les gens ont le réflexe de magasiner proche de leur emploi et souvent au cœur de Sherbrooke, donc il y a ce défi pour les commerçants, bien qu’on ait une communauté tissée serrée, il faut soutenir nos commerçants, qui a leur tour, peuvent supporter nos évènements et nos activités.»

Pour Mme Boileau, il reste que le secteur de Bromptonville est très attrayant par sa proximité avec le centre-ville de Sherbrooke, bien que le développement résidentiel soit devenu plus difficile dans les dernières années, alors que La Commission de protection du territoire agricole du Québec a bloqué plusieurs parcelles autour du district.

« Il reste quand même quelques rues où nous pouvons développer, dont le quartier près de Kruger. Je crois que le développement peut passer par la densification. On a beaucoup de locaux qui sont désuets qui pourraient servir pour du logement et rendre le cœur plus attrayant. On a la chance de faire partie de Sherbrooke, si Brompton était une ville, ce serait inquiétant parce que les revenus d’une ville sont les permis de construction et le compte de taxes. C’est un secteur très familial, en plus d’être un petit bijou caché parce qu’on est très proche du centre-ville, on est quand même choyés », conclue la conseillère.