Christine Labrie aide la conservation des boisés avec son augmentation de salaire

La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, offre son augmentation de salaire de 30 % pour la création d’une fiducie d’unité sociale afin de protéger les espaces boisés à Sherbrooke, dont le plus imposant, celui de l’Ascot-Lennox.

« Je me suis lancée en politique parce que j’avais l’impression que les politiciens ne faisaient pas assez à long terme et avaient une vision à court terme. Avec mon budget discrétionnaire, je l’utilise pour éteindre des feux. Avec ce don, je voulais répondre à un besoin de la communauté avec un projet durable », a affirmé Mme Labrie en conférence de presse, vendredi (10 mai).

Rappelons que les élus de Québec Solidaire s’étaient engagés à remettre les fruits de cette augmentation à un organisme en juin dernier, un montant avoisinant 30 000 $. Après déduction des impôts, le montant qu’elle a remis est de 18 000 $ selon Mme Labrie.

Selon le chargé de projet pour Protect-Terre (un organisme qui accompagne les communautés dans ce type de création de fiducie), Louis Béchard, il s’agit d’un outil juridique pour protéger les milieux naturels.

« Cela permet d’affecter un bien à une mission à perpétuité, peu importe si le contexte change, les biens qui ont été mis en fiducie garderont cette vocation », a-t-il affirmé.

Ce projet porté par l’Association pour la protection et la valorisation du Boisé Ascot-Lennox pourrait avoir des impacts très positifs pour la communauté selon son président, Mathieu Vinette.

« Au départ, l’objectif était de créer une fiducie d’unité sociale pour le boisé, mais on s’est dit que cet outil pourrait être disponible pour tous les organismes ou citoyens de Sherbrooke qui souhaitent que les espaces naturels soient disponibles autour d’eux », a mentionné M. Vinette.

Selon lui, l’objectif serait de mettre en place cette fiducie d’ici la fin de l’année prochaine. « On ne vise pas de le faire le plus vite possible, on vise de le faire à la vitesse que les parties prenantes et les citoyens comprennent la démarche. Bref, on veut bien le faire », a-t-il précisé.

« Mon souhait est de protéger le plus de boisés possible grâce à ce projet pour les futures générations » a conclut Christine Labrie tout en avouant que les organismes qui auraient pu recevoir ce don sont nombreux.