Compton-Stanstead : les candidats débattent d’économie et de main-d’œuvre

POLITIQUE. Les électeurs de Compton-Stanstead ont pu entendre leurs candidats aux élections fédérales discuter des différents enjeux qui touchent leur quotidien lors d’un débat tenu dans le calme, lundi dernier (7 avril), à -Coaticook.

Quatre candidats de Compton-Stanstead ont débattu d’enjeux locaux et fédéraux afin d’aider les électeurs à mieux comprendre et connaître les prises de position de chacun. Les participants étaient Marianne Dandurand (Parti libéral du Canada), Nathalie Bresse (Bloc québécois), Jacques Painchaud (Parti conservateur du Canada) et Sébastien Tremblay (Parti vert). Seule la candidate du NPD, Valérie Laliberté, ne s’est pas présentée à ce débat, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook, en partenariat avec Le Progrès de Coaticook, la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de Coaticook et CIGN FM.

Trois grands thèmes ont lancé les discussions : le développement économique, le logement et la main-d’œuvre.

En ce qui concerne le développement économique, les échanges se sont concentrés sur deux aspects principaux : les tarifs douaniers et l’incertitude entourant la relation avec les États-Unis ainsi que la gestion de l’offre. La candidate bloquiste, Nathalie Bresse, a souligné l’importance de la gestion de l’offre, critiquant le bilan libéral à ce sujet et affirmant qu’il faudrait renforcer les lois existantes. De son côté, la libérale Marianne Dandurand a répliqué en réitérant que la gestion de l’offre demeure une priorité pour elle et son parti.

« Je vais dire quelque chose de bien triste, mais un projet de loi se renverse par un autre projet de loi », a lancé la candidate libérale, ajoutant que « le jour où les conservateurs entreront au pouvoir, ils voteront tous contre ».

Plus d’une centaine de personnes se sont déplacées pour assister au débat, qui s’est déroulé dans une atmosphère respectueuse, avec peu d’interruptions entre les candidats. Les deux autres candidats ont également exprimé leur appui à la gestion de l’offre.

Sur les autres sujets abordés, les candidats sont restés fidèles à la plateforme de leur parti respectif. Par exemple, en discutant de la crise du logement, tous ont mentionné les plans et solutions proposés par leur chef au cours des derniers mois.

Jacques Painchaud, du PCC, a soutenu qu’il faut de « meilleurs programmes » pour soutenir les premiers acheteurs, tout en offrant des incitatifs aux municipalités pour développer des projets.

« On veut décentraliser pour offrir plus d’argent aux municipalités », a-t-il affirmé.

De son côté, Marianne Dandurand a défendu le bilan libéral en indiquant que leurs programmes ont permis de « faire sortir des projets de terre ».

« La crise du logement est un problème que le privé ne peut pas régler seul. Le gouvernement fédéral a investi massivement, notamment avec une entente de 900 millions avec Québec », a-t-elle expliqué.

La deuxième partie de la soirée a été consacrée aux questions du public, récoltées au cours de l’événement. Les participants ont soulevé une variété de sujets, allant de la connectivité au déficit, en passant par l’environnement et le transport en commun  des enjeux qui préoccupent particulièrement les citoyens des régions qui vivent loin des grands centres comme Sherbrooke.

Sébastien Tremblay, du Parti vert, estime que le transport doit être adapté au milieu. «  Il faut créer des communautés où il est possible de marcher pour se rendre à différents lieux et croiser les gens avec qui on vit. On ne veut pas culpabiliser ceux qui ont une voiture parce qu’ils habitent loin. Mais en ville, on doit offrir des services de transport en commun.»