Des bénévoles d’exception: à 86 ans, elle ne veut surtout pas s’arrêter
GÉNÉROSITÉ. Démarrer une friperie, un club de lecture ou de tricot n’effraie pas la bénévole Louise-Marie Thibaudeau, octogénaire et pionnière de nombreux projets du Centre des femmes La Parolière depuis les douze dernières années.
Mme Thibaudeau est une infirmière retraitée qui exerçait ses fonctions dans le réseau de la santé, surtout auprès des femmes. Elle a d’ailleurs fait la promotion de la santé dans les milieux scolaires de l’Estrie durant plusieurs années.
C’est son intérêt à la fois de travailler avec les femmes et de faire de l’écoute active qui l’a encouragée à rejoindre l’équipe du Centre des femmes La Parolière.
« J’ai beaucoup appris avec l’écoute active. Dans mon métier, j’étais portée à interroger et prodiguer des conseils, ça m’a enseigné à prendre le temps d’écouter. Je trouve que c’est un service tellement important. J’ai beaucoup aimé et ça m’a également impactée dans ma vie personnelle », indique Mme Thibaudeau en soulignant l’aspect « très valorisant » de cet apprentissage.
Ayant « toujours été habituée à en faire beaucoup », elle a demandé à la responsable de réaliser plus de tâches selon leurs besoins. « Quand ils avaient quelque chose à me donner, j’étais là pour répondre », mentionne la dame de 86 ans qui offre sa présence hebdomadairement depuis douze ans.
« J’ai créé la friperie de l’organisme, j’ai animé des activités, j’ai donné des ateliers de fleurs, de tricot et j’ai démarré le club de lecture », détaille la Sherbrookoise.
Le groupe de lecture est un projet qui tient à cœur Mme Thibaudeau, même si au départ, il n’était pas « si populaire » auprès des femmes. L’activité a pour but de réunir les femmes après la lecture d’un livre et partager leurs impressions.
« À un certain moment, j’hésitais à le continuer, mais je n’ai pas cessé de croire au projet. On était deux dans le club et les responsables avaient un peu perdu espoir au projet et j’ai tenu à le conserver. Aujourd’hui, près de six ans plus tard, nous avons une liste d’attente et des groupes de 8 à 10 personnes. Je suis excessivement fière de ça », partage l’amatrice de lecture.
Être bénévole pour l’organisme s’avérait une façon pour elle de continuer à « partager la santé sous toutes ses formes ». Cette idée s’arrime avec la mission du Centre La Parolière qui vise à encourager l’épanouissement des femmes à travers plusieurs ateliers, conférences et activités sociales qui s’adressent « à la tête, au cœur et au corps ».
Mme Thibaudeau fait du bénévolat depuis l’âge de 25 ans. Alors qu’elle était une jeune mère de famille, elle s’était impliquée avec des religieuses dans l’ouverture de la Villa Marie-Claire, un centre de réadaptation pour mères en difficulté.
Durant sa carrière et sa pause d’emploi pour s’occuper de ses trois enfants, elle se gardait toujours un peu de temps pour effectuer du bénévolat dans des organismes de Sherbrooke.
« J’ai 86 ans et j’en réalise encore. Il me reste plusieurs années pour en faire », conclut-elle en souriant.