Des clubs Lions à la recherche d’un nouveau souffle  

CONGRÈS.  Puisque leurs belles années sont derrière eux, les clubs Lions de la région tentent par plusieurs moyens de retrouver leurs lettres de noblesse. C’est à travers leur congrès annuel, comme celui de ce samedi (20 avril) à Sherbrooke, que les différents clubs du District U-4 espèrent renouer avec la population. 

Le président du congrès, Luc Charbonneau, ne se cache pas la tête dans le sable, car il sait très bien que les clubs Lions de la province ont besoin de « sang nouveau ». Malgré ce souci, ils continuent de prendre des mesures pour combler les besoins de leurs villes respectives. À titre d’exemple, M. Charbonneau ainsi que le directeur général de Moisson Estrie, Christian Bibeau, ont profité de l’événement pour annoncer la récolte de 174 000 $ dans le but de procurer un second véhicule de distribution à l’organisme sherbrookois. 

« J’ai initié le projet, car c’est un projet rassembleur », s’exclame le président du congrès dans l’une des salles de l’hôtel Delta de Sherbrooke. Sur le montant total, 24 000$ seront offerts par les clubs Lions de Sherbrooke, Eastman, Compton, Coaticook ainsi que Cookshire-Eaton, 100 000$ par la Fondation du Lions Clubs International (LCIF) et le reste sera fourni par Banques alimentaires Canada.

Des rencontres chaleureuses

Outre cette nouvelle, le congrès annuel avait pour but de convoquer les clubs estriens afin de partager leurs idées avec la population. « Chaque club travaille dans sa municipalité. Parfois, quelques-uns peuvent se sentir seuls. Notre congrès permet de serrer nos liens, car notre district couvre plus que l’Estrie », dixit M. Charbonneau. Sur place, de nombreux groupes présentaient divers objets et services sur l’environnement, l’aide visuelle, le diabète, etc. 

Prenons le cas de Mariève Laplante, atteinte du diabète de type 1, qui représentait la Fondation des Lions du Canada Chiens-Guides sur une base volontaire. « J’ai dit au comité organisateur qu’il pouvait compter sur moi, car c’est important pour moi de partager mon expérience aux autres », explique-t-elle. Infirmière au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, la jeune Sherbrookoise a dû « faire des changements pour simplifier sa vie ».

Une relève pressante 

Luc Charbonneau est devenu un Lion il y a 37 ans afin de simplement aider les autres autour de lui. Cependant, le besoin de renouvellement chez plusieurs clubs est palpable. « Avec le temps, il y a eu un manque de jeunes pour accompagner les plus vieux, rajoute l’homme impliqué. Il y a des trous qui se sont créés dans tous les clubs. Je crois aussi que la société d’aujourd’hui s’implique beaucoup plus pour soi-même que pour les autres. »

C’est pour cela qu’une catégorie visant la jeunesse a vu le jour. Elle est divisée par les Lionceaux (7 à 14 ans), les Léo Alpha (12 à 18 ans) ainsi que les Léo Oméga (18 à 30 ans). 

Un retour à Magog ?

Le gouverneur du District U-4, Jacques Paquette, vit avec l’espoir de reformer prochainement un club Lions à Magog. Accusant la Ville d’avoir « arraché » l’arche d’amitié des Lions, M. Paquette désire réanimer la municipalité autour d’un nouveau club. « L’un des bons exemples pour démontrer à quel point les Lions ont été oubliés à Magog est l’ancien observatoire près des cimetières de la rue des Pins », raconte-t-il.

Rappelons qu’en 1965, les Lions de Magog avaient obtenu une servitude pour ériger une tour d’observation sur le terrain en question. Cette dernière réservait une vue magnifique sur le lac, le mont Orford, le mont Owl’s Head et même le mont Jay Peak, au Vermont.