Deux équipes avec une mission en commun

VOLLEYBALL. Tant pour l’équipe féminine que masculine de volleyball du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, l’objectif est simple : remporter les grands honneurs provinciaux. Dire que toutes les deux formations peuvent y croire révèle de l’euphémisme, puisqu’elles figurent parmi les meilleures de leur ligue respective après une demi-saison.

Avant de basculer vers l’année 2025, les filles présentaient une fiche de 11-0. Plus encore, elles n’avaient concédé que deux manches, tout en en ayant remportées 33. Cependant, depuis le Nouvel An, les Sherbrookoises ont plié l’échine à deux reprises, dont une fois contre les premières au classement, les Carabins de l’Université de -Montréal.

Même si les représentantes du Vert & Or ont perdu le premier rang aux mains de leurs rivales montréalaises, l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, Claude Tremblay, ne montre aucun signe d’inquiétude.

« Il n’y a aucune inquiétude à avoir dans le vestiaire, avoue l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, Claude Tremblay, en plein milieu d’un entraînement. Avant d’entamer les séries éliminatoires, il faudra mettre les bouchées doubles pour reprendre la première position. »

Celui qui a été nommé à titre d’Entraîneur de l’année au Québec et au Canada en 2023 a dû réfléchir à une différente approche à la suite d’une blessure à la cheville subie par Jaël-Esther Telfort. En considérant l’apport offensif de l’attaquante, une absence à long terme aurait fait mal à Sherbrooke. Toutefois, Tremblay a confirmé qu’elle devrait être de retour avant le tournoi d’après-saison.

Tout ou rien

Au moment d’écrire ces lignes, les filles détiennent une fiche de 13-2. Leurs succès passent d’ailleurs par la recrue Béatrice Dubreuil qui, malgré son jeune âge, siège au sommet du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) pour le meilleur pourcentage d’attaques marquantes par set (3,30). C’est d’ailleurs Telfort (3,25) qui la seconde sur cette liste.

« Avec de telles statistiques collectives, c’est certain qu’il y a une cible sur nous. Personnellement, être première pour les kills, c’est une belle victoire individuelle, mais la saison n’est toujours pas finie », mentionne celle qui a reçu le titre de Joueuse par excellence, l’an passé, au niveau collégial avec les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit.

Du jamais vu

« En environ 50 ans de carrière, je n’ai jamais eu une aussi bonne équipe entre les mains. » Ces propos de Tremblay prouvent que l’homme possède une immense confiance envers la profondeur de son alignement.

Le principal concerné estime que le sprint final avant les séries éliminatoires constituera un bon test pour son groupe. « Nous devons travailler sur notre constance dans le contexte de situations difficiles », émet-il avec franchise.

À la recherche d’un premier championnat provincial depuis 2005, les filles du Vert & Or ne voudront pas répéter les mêmes erreurs du passé. Rappelons qu’elles se sont inclinées en grande finale, la saison dernière, contre Montréal.

Les gars en parfait contrôle

De son côté, affichant 10 victoires et une seule défaite à son compteur, l’équipe masculine demeure bien en selle en tête du classement. De retour d’un voyage de perfectionnement en Turquie au cours du temps des Fêtes, durant lequel les athlètes sherbrookois se sont frottés à des équipes professionnelles, le pilote Fethi Abed avoue que tout roule comme sur des roulettes.

« Ce périple au Moyen-Orient porte déjà ses fruits. Les gars servent plus fort et la cohésion d’équipe s’améliore. En dépit de nos réussites, nous devons parfaire notre force d’équipe », admet-il.

L’entraîneur-chef n’a qu’une idée en tête : s’emparer d’une quatrième bannière de championnat consécutive. Plusieurs vétérans, dont Jonathan Portelance, partagent également cet espoir.

« Depuis trois ans, nous sommes champions. C’est un sentiment que tu veux absolument revivre », lance le jeune homme.