La version préliminaire du plan d’urbanisme est maintenant connue

MUNICIPAL. Repenser la densification, le logement, le transport, le commerce de proximité et les quartiers : tout est passé au peigne fin dans la version préliminaire du Plan d’urbanisme, déposée au conseil municipal du 2 juillet. Ce document expose des visions et des orientations qui misent notamment sur le concept de quartiers dits « 15 minutes », une des pierres angulaires du plan. 

Dans un volumineux document de 231 pages, la municipalité détaille en profondeur ses intentions pour l’avenir de l’urbanisation de Sherbrooke.

Les orientations visent à rapprocher les citoyens de leurs besoins essentiels, en rendant les milieux de vie plus complets, en augmentant la densification des quartiers et en repensant la mobilité à l’échelle du territoire. Ce sont là quelques-unes des lignes directrices du plan préliminaire.

Les sept grandes orientations :

Des milieux de vie complets et adaptés aux besoins des communautés

Une offre diversifiée de logements pour répondre à des besoins variés

Une densification dans les zones dotées d’infrastructures en gestion de l’eau et de services publics

Une localisation stratégique des activités économiques contribuant à la vitalité des milieux de vie

Des transports durables, sécuritaires, accessibles et intégrés aux milieux de vie

Une communauté résiliente, capable de s’adapter aux changements climatiques

Une Ville qui protège et valorise ses paysages, ses milieux naturels et agricoles ainsi que son patrimoine

La densification ressort comme un enjeu central pour les 15 prochaines années, afin de répondre à la crise du logement.

« Cette question est assez centrale, car elle va de pair. Il faut densifier pour pouvoir offrir des services, des commerces ou des parcs à proximité, qui répondent aux besoins quotidiens. On veut que les gens puissent rester dans leur quartier pour combler leurs besoins de base », explique la présidente de la Commission de l’aménagement du territoire, Geneviève La Roche, en ajoutant que cette densification se ferait graduellement, selon les particularités de chaque quartier, et en ciblant les secteurs « à fort potentiel de densification ».

Parmi les secteurs identifiés de potentiel : la rue King Ouest, le boulevard Bourque, la 12e Avenue Nord ainsi que le centre-ville et les grands pôles commerciaux tels que le Carrefour de l’Estrie, les Galeries Quatre Saisons et le Plateau Saint-Joseph.

Mme La Roche indique au passage que l’Institut de la statistique du Québec identifie que Sherbrooke aura un besoin de 18 000 logements d’ici 2041.

La mobilité constitue aussi un volet clé du plan. On y propose de redéfinir l’espace routier pour favoriser les déplacements actifs et en transport en commun. Le plan prévoit notamment la création de pôles de mobilité, l’ajout d’un réseau de transport structurant ainsi qu’un réseau cyclable « sécuritaire et performant ».

Autres éléments importants du plan : la volonté de protéger et de bonifier les espaces verts, de lutter contre les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de vie urbaine.

La Ville détaille aussi sa vision pour six secteurs stratégiques : l’axe King-Bourque, le secteur sud du lac des Nations, le centre-ville, les corridors des rivières Magog et Saint-François, les grands espaces commerciaux et le boisé Ascot-Lennox. Chacun de ces secteurs est assorti d’objectifs spécifiques pour le futur développement. Par exemple, l’axe King-Bourque est identifié comme un secteur ayant le potentiel de renforcer la convivialité, implanter un transport collectif structurant et accroître la densité. De son côté, le centre-ville a une vision qui est dirigé vers le réinvestissement des espaces sous-exploités, le renforcement de l’attractivité du centre-ville et la création d’un cadre de vie « inclusif, sécuritaire et équilibré ».

Enfin, le plan recense aussi les besoins particuliers des quartiers qui présentent un potentiel de développement futur (aire d’opportunité) en ciblant notamment des zones particulières dans les quartiers qui devront être développées.