Gagner MasterChef Québec et partager grâce à sa passion culinaire
TÉLÉVISION. Pierre-Alexandre Joly enseigne la réadaptation scolaire depuis plusieurs années. La détermination, la curiosité et l’éthique de travail sont des valeurs qu’il tente d’inculquer à ses élèves pour leur permettre d’avancer dans leur scolarité. Il vient d’offrir un formidable exemple de celles-ci en remportant la deuxième saison de MasterChef Québec.
Bien qu’il ait toujours aimé la bouffe, son véritable batême en cuisine s’est fait il y a moins d’une décennie. Pierre-Alexandre Joly n’avait pourtant pas réussi à passer la ronde des auditions pour une participation à la première saison de l’émission. Après avoir redoublé d’ardeur pour maîtriser différentes techniques culinaires et multiplier ses apprentissages, le chef amateur est arrivé sur le plateau de MasterChef en pleine possession de ses moyens.
La barre était haute pour affronter d’autres candidats et trouver une façon de se démarquer devant les juges et chefs dont la réputation n’est plus à faire, Martin Picard et Stefano Faita.
« C’est incroyable ! C’est aussi beaucoup de pression et de stress qui tombent, en même temps que d’être rempli de fierté d’avoir accompli ce défi. J’ai appris le résilience et le persévérance, puisque c’est impossible d’avoir un parcours parfait. Il faut se relever entre chaque défi pour redonner le meilleur de nous-même au suivant », explique M. Joly.
UN SUSPENSE JUSQU’À LA FIN
Au bout des 52 épisodes riches en rebondissements et en émotions, le Sherbrookois faisait face à Jade Auclair-Roy, une compétitrice ayant fait sa marque grâce à des plats bien ficelés et réconfortants. Après des délibérations extrêmement serrées, ce sont les trois plats complexes et audacieux de Pierre-Alexandre qui ont séduit le jury lors de la finale tenue le 5 décembre. En plus d’obtenir une bourse de 50 000 $, le vainqueur aura droit à deux voyages à l’étranger de son choix et un an d’épicerie pour continuer à peaufiner sa propre identité culinaire.
Les prochains mois promettent d’être fort occupés pour le nouveau MasterChef québécois. Celui-ci compte bien se servir de sa renommée fraîchement acquise pour redonner à la communauté. Une levée de fonds pour la Tablée des Chefs est d’ailleurs en cours sur sa page Facebook, dont la mission est de lutter contre l’insécurité alimentaire. Avec d’autres candidats de l’émission, il sera aussi l’un des maîtres d’œuvre du Brunch de Noël au bénéfice de la Guignolée des médias, le 15 décembre prochain.
« Je veux voir de la bonne nourriture entrer dans les écoles. Je vois trop d’élèves qui ne mangent pas bien ou pas à leur faim. Si je peux utiliser ma nouvelle visibilité, je vais le faire au maximum pour en faire profiter ceux qui en ont de besoin ».
Bien qu’il soit redescendu sur terre (la finale a été filmée en juillet dernier), l’enseignant demeure humble et bien encré aux plaisirs de la table et de ce que signifie pour lui de cuisiner.
« J’ai toujours été un amoureux de la bouffe bien sûr. Mais un repas, c’est tellement un événement rassembleur ; comme quand je pense aux buffets que faisait ma grand-mère pour 40 personnes au réveillon de Noël. De servir les gens et de les voir sourire, parler, rire ensemble et avoir les yeux brillants, c’est vraiment cet aspect de faire un repas qui me rend heureux » conclut-il avec émotion.