Grève transport scolaire : Transdev entame un lock-out
AUTOBUS. Le transporteur scolaire Transdev a officiellement déclenché un lock-out auprès des membres de deux syndicats, ceux des travailleurs et travailleuses des Autobus de l’Estrie-CSN et de La Sapinière-CSN.
Les employés l’ont constaté en arrivant au travail, lundi (3 mai), alors qu’ils n’ont pas pu entrer sur leur lieu de travail.
« Depuis le début des négociations, Transdev ne manque pas d’imagination pour tricoter des offres qui se ressemblent toutes, ajoutant et enlevant des sommes qui ne bonifient en rien les conditions de travail et salariales de l’ensemble de ses employés. Les chauffeuses et chauffeurs savent très bien compter et tout ce niaisage ne fait que nourrir la colère des deux syndicats qui attendent des offres acceptables, vu tout l’argent que Transdev reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022 », affirme le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Denis Beaudin.
La question de litige entre les deux parties concerne les offres salariales.
« Aux Autobus de l’Estrie, la dernière offre salariale est toujours loin des objectifs votés par les membres. Le comité de négociation a informé l’employeur que nous allions consulter nos membres et que ce seraient eux qui voteraient pour l’acceptation ou le refus de celle-ci. Considérant que notre grève a pris fin vendredi et que nous sommes prêts à retourner au travail ce matin, nous avons tendu la main à l’employeur, en lui demandant de lever son lock-out pour éviter davantage d’inconvénients aux parents et aux élèves, ce qu’il a refusé », a déclaré le président du syndicat des travailleurs et des travailleuses des Autobus de l’Estrie-CSN, Darian Ramirez.
Rappelons que la menace d’un lock-out avait été soulevée par Transdev dans les dernières semaines. Les syndicats avaient alors fait une sortie publique pour la dénoncer. Au total, ce sont 68 circuits du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke qui sont touchés par ce lock-out.