Hausse des frais de scolarité universitaire : le PLQ veut que la CAQ recule
SCOLARITÉ. Le Parti libéral du Québec (PLQ) demande au gouvernement Legault de reculer immédiatement sur la mesure de la hausse des frais de scolarité universitaires pour les étudiants venant de l’extérieur de la province.
De passage à l’Université Bishop’s aujourd’hui (27 octobre), la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, Marwah Rizqy, accompagnée du chef par intérim du PLQ, Marc Tanguay, n’a pas mâché ses mots.
« Il me semble que partout dans le monde, les universités cherchent les meilleurs talents où qu’ils se trouvent et on veut tous les retenir. Mme Déry, pour votre annonce, vous n’avez aucune étude et aucune donnée chiffrée. Surtout, vous n’avez pas consulté la communauté étudiante. Les frais de scolarité vont doubler, pensez-vous vraiment qu’ils vont choisir le Québec ? », a-t-elle mentionné en s’adressant à la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
Pour Mme Rizqy, il est minuit moins une pour reculer, alors que la période des admissions est déjà lancée. « Il faut savoir qu’il y a des demandes d’admission qui ont déjà été approuvées. Imaginez le conflit pour Bishop’s, quand ils envoient des lettres d’acceptation avec un tarif établi à 8992 $, qui pourraient devenir 17 000 $. Voyons donc, ce n’est pas sérieux. »
De son côté, Marc Tanguay se dit sensible à la situation de l’Université Bishop’s. « Ce qui est proposé par le gouvernement aurait un impact négatif sur les universités et particulièrement sur Bishop’s, a-t-il affirmé. Il est important de voir que cette mesure aurait un impact dévastateur sur l’identité de Bishop’s. Il y a une capacité d’accueillir des personnes qui veulent étudier ici. ».
Des étudiants en furie
Le PLQ était accompagné par des associations étudiantes, dont celle de l’Université de Bishop’s, mais également l’Union étudiante du Québec (UEQ) qui regroupe 94 000 membres de partout dans la province.
La présidente de l’UEQ, Catherine Bibeau-Lorrain, a dénoncé fortement la décision du gouvernement. « Ça nuit à l’accessibilité des études des personnes canadiennes qui veulent venir étudier au Québec et qui veulent s’enraciner dans la province. Pour moi, l’argument du déclin du français est un non-sens, a-t-elle ajouté. Si les étudiants veulent rester ici, ils vont vouloir apprendre le français et s’intégrer. Sinon, ils vont retourner dans leur province et ça n’impactera pas le français. »
Une marche avec toutes les universités du Québec, dont l’Université Bishop’s participera, est organisée lundi prochain à Montréal. Une pétition a également été lancée sur le site de l’Assemblée nationale.
Pour la présidente du Conseil représentatif des étudiants de l’Université Bishop’s, Sophia Stacey, il est clair que ces tarifs pourraient faire changer les plans de certains étudiants.
« J’en suis un exemple d’une étudiante qui ne serait pas venue étudier ici si j’avais dû payer 17 000 $. Ce n’est pas abordable. Ça ne fonctionne pas. On ne peut pas doubler les prix comme ça. Il y a déjà des étudiants pour qui, la facture actuelle de 8000 $ est déjà élevée », conckut Mme Stacey.