La fébrilité de lancer un deuxième livre 

LECTURE. Écrire un deuxième roman n’est jamais un exercice facile. L’auteure sherbrookoise Marie-Ève Hudon, mère de trois enfants et enseignante en adaptation scolaire et sociale, le sait très bien. Chaque seconde libre lui servait à écrire son deuxième livre: le B&B de Marie-Julie.

Pour elle, le sentiment au moment d’apposer sa signature sur une livre est toujours aussi satisfaisant.

«Écrire est un gros « rush » d’adrénaline. Quand tu trouves l’idée qui te passionne et que tu trouves la bonne façon de la coucher sur le papier, il y a vraiment quelque chose de stimulant. C’est ce dont dont j’avais envie de découvrir à nouveau, de laisser aller ma créativité, de voir ou ce que ça mène et de me laisser surprendre.»

Près d’un an après la sortie de son premier roman intitulé « Marieuse à temps partiel », Marie-Ève Hudon récidive avec son deuxième qui suit Marie-Julie Tremblay, l’un des personnages de son précédent livre, qui traverse une passe difficile avec plusieurs mauvaises nouvelles qui se chevauchent. C’est alors que son père lui annonce qu’il vient d’acheter un «bed and breakfast» situé au cœur d’un joli village des Cantons-de-l’Est, afin qu’ils puissent le diriger ensemble. Il sera donc possible de suivre les péripéties qui viendront avec ce nouveau défi. Les fans de son premier livre seront rassurés, Valérie, la marieuse, n’est jamais bien loin dans l’histoire.

Selon l’auteure, le processus créatif pour ce livre a été complètement différent cette fois.

«Ç’a été vraiment plus rapide. Le premier, j’ai étalé l’écriture sur quatre ans en ne sachant même pas que j’allais le publier. Celui-ci, quand la maison d’édition m’a dit qu’elle aimait l’idée, on m’a donné huit ou neuf mois. J’avais hâte de voir si j’allais réussir à écrire avec ce délai», indique celle qui est originaire de la Côte-Nord, mais qui habite à Sherbrooke depuis plusieurs années. 

Rencontrée quelques minutes avant son lancement, mercredi dernier (13 mars), l’excitation était à son comble. Elle a surtout hâte de pouvoir faire la tournée des salons du livre partout au Québec. Une expérience enrichissante qu’elle a eue l’an dernier.

«Il y a beaucoup de gens qui m’ont dit qu’ils avaient lu Marieuse à temps partiel et qu’ils avaient aimé ça, donc c’est certain que je suis fébrile de voir comment le deuxième va être accueilli.» 

La tournée des salons du livre 

Faire un salon du livre avec un deuxième récit sera spécial pour elle.

«Je trouve ça amusant. Il y a quelque chose de super intéressant d’avoir deux livres, ça donne une offre au lectorat. C’est ce que je pouvais voir de mes collègues auteurs, ils pouvaient proposer un livre selon le style de la personne qu’ils avaient devant eux.»

Dans ce roman, les Estriens pourront y retrouver beaucoup de références de la région, dont des villages comme Compton et Coaticook. 

Une chose est certaine pour Marie-Ève Hudon, il est difficile de retenir son élan de créativité lorsque le processus est enclenché. Ce rêve qu’elle caressait d’écrire un livre est maintenant de plus en plus réel avec l’écriture de son deuxième.