La réalité augmentée pour améliorer la formation

TECHNOLOGIE. L’entreprise de fabrication de produits thermoplastiques pour voitures, Mi Intégration, se tourne vers la réalité augmentée. Cette technologie, qui sera implantée prochainement dans l’usine sherbrookoise, facilitera notamment la formation de ses employés.

Comme l’explique son président, Vincent Houle, l’entreprise aux racines sherbrookoises qui compte maintenant plusieurs usines, notamment au Mexique, avait pour objectif de faciliter la formation et l’acquisition de nouvelles compétences de ses employés.

Lorsqu’on leur a présenté le projet de la plateforme Deepsight, qui utilise la réalité augmentée dans cet objectif précis, M. Houle et ses collègues ont immédiatement été emballés.

« Nous sommes dans un domaine extrêmement spécialisé, explique le président de l’entreprise qui a récemment célébré ses 40 ans et qui compte plus de 330 employés. Ça implique donc une formation précise et parfois compliquée qui peut prendre beaucoup de temps. C’est pourquoi ce projet nous a autant attirés. Puisque nous compétitionnons avec plusieurs compagnies à l’international, nous sommes constamment à l’affut pour être au-devant de ces nouvelles technologies. »

UNE DIFFÉRENCE « MAJEURE »

Le concept est simple. Lorsqu’il se trouve à son poste de travail, l’employé enfile le casque Deepsight, et celui-ci lui indique clairement les étapes à suivre pour réaliser une tâche donnée. Le travailleur peut lui-même, sur des icônes lui étant présenté virtuellement, faire le suivi des étapes complétées jusqu’à ce que la tâche soit accomplie. Le casque offre même des images et des vidéos spécifiques à chaque station pour assurer la compréhension.

Selon ce que rapporte la responsable de succès client chez Deepsight, Nada Abassi, cela permet entre autres de réduire drastiquement le temps de formation des nouveaux employés.

« Lorsqu’on présente la technologie aux entreprises, nous voyons que la formation n’est pas toujours centralisée. Deepsight permet d’avoir quelque chose de commun, facile à utiliser et qui permet un suivi des compétences acquises. On estime que la durée de formation requise pour un employé afin d’être opérationnel passe de 80 heures à seulement une heure. C’est aussi beaucoup plus facile pour ceux qui créent la formation, et ça permet aux entreprises d’économiser », partage Mme Abassi.

Cette différence a aussi été observée par les employés de l’usine Mi Plastech ou s’est amorcé le projet pilote. Alejandro Cadena, qui a eu l’occasion de tester lui-même ce nouveau procédé, se dit impatient de voir cette initiative arriver de façon permanente dans les usines.

« Évidemment, c’est un projet qui est toujours en développement, mais on voit clairement le potentiel que ça peut avoir sur notre équipe. La différence est majeure. Ça nous aide principalement pour la formation, mais ça apporte beaucoup plus que ça. La technologie nous permet de régler différents problèmes lorsqu’ils surviennent, puisque le casque nous indique la marche à suivre », explique le spécialiste en manufacture chez Mi Intégration.

« Ce que j’aime voir, c’est que les gens semblent emballés par le projet, d’ajouter Vincent Houle. Je sais que certains étaient réticents à l’idée d’implanter un nouveau processus dans l’entreprise, mais de ce que j’ai vu, tout le monde embarque. J’ai aussi l’impression que ça peut aider dans d’autres enjeux de l’entreprise, comme l’attraction de la main-d’œuvre ainsi que le volet santé et sécurité », complète le président de l’usine qui vient d’ailleurs tout juste d’ouvrir une nouvelle usine à Saltillo, au Mexique.