La situation de l’itinérance inquiète le milieu communautaire 

SANS ABRI. L’itinérance ne cesse d’augmenter à Sherbrooke et n’est pas en voie de décroître, selon le milieu communautaire. «C’est un rouleau compresseur qu’on doit réussir à freiner», décrit l’agent de développement à la Table itinérance Sherbrooke, Gabriel Pallotta.

Voilà pourquoi il y aura une autre Nuit des sans abri, ce vendredi à Sherbrooke, avec une marche de sensibilisation qui s’amorcera dès 17 h devant l’hôtel de ville.

Selon de récentes données du ministère de la Santé et des Services sociaux, il y aurait une augmentation de 51 % de personnes en situation d’itinérance en Estrie depuis 2018. Des chiffres inquiétants, juge M.Pallotta, d’autant plus que les enjeux vécus deviennent de plus en plus complexes. 

«La difficulté à l’accès au logement est de plus en plus grande et les troubles physiques en lien avec les problèmes de consommation ont vraiment augmenté. C’est une hausse assez drastique, qu’on avait vu venir, mais ça frappe l’imaginaire en regardant la situation», a-t-il indiqué.

Le visage de l’itinérance a également changé dans les dernières années.

«Il y a 10 ans, on aurait pu dire sans trop se faire accuser de généraliser que les personnes en situation d’itinérance étaient surtout des hommes entre 25 et 50 ans. Mais depuis, ça s’est diversifié; il y a de plus en plus de jeunes et de femmes qui ont besoin des ressources», plaide Gabriel Pallotta, en invitant tous les citoyens à participer à la marche de vendredi.