L’Association des locataires de Sherbrooke réclame la réinstauration d’une subvention de 38 000 $

AIDE FINANCIÈRE À L’ALS. L’Association des locataires de Sherbrooke (ALS) et une trentaine de manifestants se sont rassemblés, jeudi le 11 janvier dernier, devant l’édifice Hooper, afin d’exprimer leur mécontentement face au retrait d’une de 38 000$ accordée annuellement à l’ALS par la Ville de Sherbrooke.

Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, l’ALS déplore qu’elle a été « forcée de refuser » des demandes de citoyens en raison de manque de ressources financières découlant de cette coupure budgétaire. L’organisme et plusieurs citoyens se sont réunis devant les bureaux de la chargée de projets spéciaux du volet habitation à la Ville de Sherbrooke, Evelyne Lemaire, qui a recommandé, selon l’ALS, la coupure de cette subvention aux élus pour le budget municipal 2024. 

« Nous ne comprenons pas comment les élus mélangent encore le dossier de recherche de logement et celui de recherche d’informations. Nous n’avons pas comme mandat principal d’aider les gens à trouver un logement, mais plutôt de permettre aux locataires d’éviter de se retrouver à la rue en gardant logement de qualité avec des conditions adéquates », a partagé M. Couture.

UNE DÉCISION « INCOMPRÉHENSIBLE »

En pleine crise de logement, les représentants de l’ALS ne comprennent pas la décision de la Ville de Sherbrooke de mettre fin à cette subvention annuelle. 

« En ce moment et plus que jamais, les locataires ont besoin de support et de ressources vers qui se tourner. C’est incompréhensible que dans la situation actuelle, cette subvention ait été coupée. Les élus avaient affirmé que la crise du logement était l’une de leurs priorités. Ce dossier doit être revu par Mme Lemaire et la Ville de Sherbrooke », a insisté Normand Couture.

M. Couture ajoute que de nombreux citoyens ont fait appel aux services de l’ALS depuis le début de l’année, mais ont été redirigés puisque l’organisme « n’avait plus les ressources pour répondre à leurs besoins ».

L’ALS organisera une assemblée le 27 janvier prochain afin d’établir un plan d’action pour que la Ville révise sa position et « assure aux locataires un service essentiel dans la réalité actuelle ».