L’Expo MégaGéniale fête son 30e anniversaire
INNOVATION. Les portes de la science s’ouvrent pour une trentième année à l’Université de Sherbrooke, alors que l’Expo MégaGéniale est de retour pour une nouvelle édition exposant des projets finaux des étudiants en génie tous impressionnants et révolutionnaires.
Présentée comme la plus grande foire du génie universitaire au Canada, l’expo MégaGéniale est un moment important pour les ingénieurs en devenir selon le doyen de la faculté, Jean Proulx. Celui-ci était très heureux d’observer les étudiants exposer leurs projets finaux aux milliers de visiteurs qui passent durant les deux jours au Centre sportif de l’UdeS.
» Les étudiants travaillent sur leurs projets pendant un an et demi. C’est vraiment remarquable tout le travail qu’il y a derrière chaque projet. Nous évaluons autant le projet que l’exposition pour savoir comment les étudiants vulgarisent leurs travaux et leurs apprentissages « , mentionne M. Proulx.
Au total, ce sont 58 projets qui sont présentés par les étudiants, dont 29 prototypes fonctionnels issus des domaines du génie électrique, informatique, mécanique et robotique. Ce sont aussi 23 présentations en réalité virtuelle, maquettes et ateliers interactifs de projets d’infrastructures qui ont pu être données par les étudiants en génie civil et du bâtiment. Des procédés de transformation conçus dans les domaines du génie biotechnologique et du génie chimique ont également été mis de l’avant.
Montrer la voie aux futures générations
L’une des raisons d’être de cette expo est non seulement de promouvoir le département de génie, mais aussi d’instruire et d’intéresser les jeunes à la science.
» On fait du recrutement, c’est certain. Mais au-delà de ça, nous voulons donner le goût du génie et des sciences aux jeunes, surtout aux filles, car notre objectif est d’atteindre 30 % de cohortes féminines « , indique Jean Proulx, tout en ajoutant que cet objectif a été atteint pour la première fois lors de l’entrée de la dernière cohorte.
La nouvelle génération semble bien intéressée, comme en témoignent les nombreuses questions posées par les jeunes visiteurs au cours de la matinée.
» C’est vraiment impressionnant de voir tous les projets. J’aime beaucoup les sciences, c’est l’une de mes matières préférées. Je ne sais pas encore si je voudrais faire ça plus tard, mais je sais que c’est une activité vraiment intéressante « , partage Édouard, un jeune d’une école de la région.
Une expo imposante
Il y a deux ans, l’Université de Lyon, en France, est venue visiter l’expo afin de transposer le concept de l’autre côté de l’Atlantique, avec une première édition qui a eu lieu en 2024.
Pour M. Proulx, le génie a beaucoup évolué au fil des années et suit les tendances.
» Les projets abordent tous des problématiques environnementales. Les jeunes veulent participer à la lutte contre le changement climatique, et le génie a un impact majeur sur cela. Pratiquement tous les projets traitent soit de transition énergétique, de transport durable, de santé ou de l’impact sur l’humain. «
Le doyen de la faculté ajoute que l’intelligence artificielle prend une place de plus en plus importante, tant dans les projets des étudiants que sur le marché du travail.
Au début de l’expo, les projets étaient principalement orientés vers le génie mécanique, mais l’événement a pris de l’ampleur au fil du temps et s’est élargi à tous les programmes.
» Aujourd’hui, nous couvrons tous les programmes : mécanique, électrique, robotique, informatique, civil, bâtiment et biotechnologique. Lorsque nous avons intégré les domaines du bâtiment et de la robotique dans l’expo, il n’y avait plus assez de place au centre culturel, alors nous avons déménagé au centre sportif « , explique M. Proulx.
Pour les étudiants, c’est une occasion de mettre en pratique leurs apprentissages et de les partager.
» C’est vraiment intéressant, cela nous permet de vulgariser notre projet. Nous avons investi beaucoup de temps – plus de 250 à 300 heures chacun – pour arriver au résultat que nous présentons aujourd’hui. C’est une belle façon de finaliser notre parcours universitaire « , explique Xavier Guilbeault, qui s’est penché sur le réaménagement d’une cellule d’enfouissement de déchets avec son équipe.