Patrick Maloney : le nouveau roi sherbrookois
TENNIS. Patrick Maloney n’était pas la première tête de série du tournoi international de Sherbrooke pour rien. L’Américain a été sacré champion de l’événement, dimanche après-midi (9 mars), en l’emportant en trois manches face à son compatriote Daniel Milavsky.
Ça lui a pris quatre balles de championnat pour mettre un terme à sa semaine de rêve à Sherbrooke. Sept jours qu’il a d’ailleurs adorés du début jusqu’à la fin en sol estrien.
« Ce n’était pas une finale facile, mais j’ai tenu bon. Ce tournoi devrait être de calibre Challenger, tellement que l’organisation était magnifique », certifie la 442e raquette mondiale, après avoir reçu la petite plaque dorée réservée au champion.
Même si Maloney figurait comme le principal favori de l’ultime affrontement, Milavsky n’a jamais abandonné. À trois reprises, ce dernier a refusé d’offrir la victoire à son adversaire. Cependant, affecté par une crampe aux abdominaux à la suite d’une chute, le représentant de l’Université Harvard a dû plier l’échine 6-4, 6-7 (3) et 6-4.
En ce qui concerne le grand gagnant, il s’agit d’un second titre cette saison. Après avoir remporté dernièrement un tournoi M25 à Ithaca, à New York, Maloney souhaite percer le top 250 mondial dans le but d’atteindre les qualifications des tournois du Grand Chelem.
Au-delà des attentes
Qui dit fin de tournoi dit bilan. Tout sourire, le directeur de celui-ci, Vincent Millot, avoue être fatigué en raison du « travail bien fait ».
« Je rigole. Je suis fatigué, car nous avons offert un tournoi de qualité. Lorsque Patrick [Maloney] dit que c’est de calibre Challenger, c’est le plus beau compliment que nous pouvons recevoir », mentionne l’ancien joueur professionnel.
Un peu plus de 1700 personnes ont afflué vers le Centre récréatif Rock Forest, du 3 au 9 mars. Ce total dépasse les attentes de Millot, lui qui a d’ailleurs officialisé le retour de l’événement l’an prochain.
« Ce que je retiens de cette mouture, c’est que le tournoi manquait réellement à la population. Sept ans d’absence, c’est long. Nous sommes sur la bonne voie », ajoute-t-il.
Cependant, le directeur se serait réjoui de voir plus de Canadiens au fil du la compétition. En plus du fait que le carré d’as était tout américain, il faut savoir que seulement deux représentants de l’unifolié, en l’occurrence Nicaise Muamba et Taha Baadi, ont participé aux quarts de finale.