Pour comprendre l’importance de la diplomatie

COMMUNAUTÉ. De retour pour une 27e édition, l’événement demeure un moment phare de l’année scolaire pour les 110 élèves du secondaire qui y participent. Une simulation qui rappelle à quel point les instances internationales offrent des opportunités de dialogue et de compromis.

Il y avait de la fébrilité dans l’air au Collège Mont-Notre-Dame en cette matinée du 25 février dernier. Tout était en place pour lancer les débats entre les représentants des pays membres de l’Assemblée. Une fois que le mot de bienvenue et un rappel des procédures ont été donnés , la présidente a procédé à l’ouverture de l’assemblée et la tenue des travaux. Débutent alors les discours de présentation des délégués sous la supervision d’enseignants et d’étudiants du programme de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

Dominique Forget, co-directrice et chargée du programme d’éducation à la citoyenneté mondiale au Carrefour de Solidarité internationale de Sherbrooke était tout sourire en observant l’enthousiasme contagieux des jeunes. « Les premiers ambassadeurs ce sont les jeunes eux-mêmes qui se le disent et qui partagent à quel point ils ont eu du plaisir à y participer; le bouche à oreille fait une bonne partie du recrutement. Les enseignants sont même obligés d’en refuser », explique celle qui est en charge de coordonner le projet. Elle indique qu’un volet  » jeunes journalistes  » se déploie en parallèle alors que 10 élèves sont préparés et formés par un journaliste d’expérience pour faire la couverture de l’événement.

SE FAIRE GUIDER DANS LES MÉANDRES DE L’ONU

Du plaisir oui, mais beaucoup de préparation dans les mois qui précèdent cette journée de simulation pour les participants. Dès novembre, les enseignants/superviseurs et les élèves doivent choisir la thématique qui sera débattue. Une journée complète d’apprentissage accéléré sur les enjeux internationaux se fera avec l’assistance des formateurs de l’École de politique appliquée de l’UdeS.

« C’est leur premier contact avec le projet. Ils ont des formations sur ce qu’est l’ONU, comment on prend la parole en public et quels sont les protocoles d’assemblée. Ensuite ils ont des formations dans leur école sur leur pays et leur thématique. Le tout se fait sur une période de trois mois, pour aboutir ici en février, avec la simulation finale », détaille Mme Forget.

La complexité du processus est allégée pour que l’exercice demeure compréhensible pour les participants ajoute la coordonnatrice. On leur apprend les procédures de base dont le droit de parole, les listes d’orateurs, les formules de politesse ou comment s’adresser à la présidence. 

Il s’agit aussi d’une formidable école pour parfaire l’art du débat selon Dominique Forget. 

« Comment avoir des argumentaires convaincants? Comment identifier des alliés pour réussir à convaincre d’autres personnes? Ce sont tous les aspects que l’on vulgarise à leur niveau pour qu’ils aient du plaisir lors de l’exercice. »

Le thème choisi pour l’édition 2025 est bien en phase avec l’actualité, puisque les discussions ont porté sur la réforme du conseil de sécurité de l’ONU. Avec l’idéalisme et la candeur que l’on connait à la jeunesse, les délégués se sont relayés au micro pour partager le fruit de leurs réflexions, leurs propositions et leur vision pour l’avenir de cette importante institution internationale.

Olivia Lacoste et Delia Jasmin, toutes deux élèves à l’École secondaire de Bromptonville, étaient représentantes de la Suisse. Elles disent avoir beaucoup appris et surtout, avoir apprécié cette façon différente de développer de nouvelles aptitudes. 

« Ça fait sortir certaines personnes de leur zone de confort. On découvre de nouvelles choses sur la vie de tous les jours et sur la société d’aujourd’hui », remarque Olivia Lacoste. « On apprend aussi à faire des compromis et à négocier », ajoute Delia Jasmin.

À la levée de l’Assemblée générale, les participants auront fait la présentation des projets de résolutions, enregistré les amendements et les votes pour obtenir des résolutions officielles. Ils auront surtout compris qu’il est toujours possible d’arriver à trouver des solutions grâce à la discussion et la collaboration.