Regard sur la vie de l’ex-juge Yvon Roberge
JUSTICE. Le parcours de l’ex-juge sherbrookois Yvon Roberge est maintenant raconté dans un mémoire de plus de 400 pages. Celui-ci a procédé au lancement de son livre Société, justice et Premières Nations le 13 novembre dernier à l’hôtel de ville de Sherbrooke.
Ce lieu reste gravé dans la tête de ce Sherbrookois, originaire de Thetford Mines, alors qu’il a plaidé et travaillé dans cet établissement avant le déménagement du Palais de justice de Sherbrooke en 1987.
Encore aujourd’hui, ce lieu est particulièrement important pour lui. Plusieurs souvenirs lui reviennent en tête.
« C’est un peu spécial, je me souviens d’avoir fait cours au premier étage de cet édifice quand j’étais à l’Université de Sherbrooke. En haut, il y avait des salles de cours, dont la salle principale où se déroulent les conseils municipaux maintenant », a-t-il mentionné.
Le livre retrace son enfance et le parcours de sa carrière d’avocat et de juge.
« À travers ce récit, j’ai souhaité décrire la réalité et le quotidien des juristes. Je mets en lumière des anecdotes et des souvenirs juridiques sur un ton parfois critique, mais dans une narration vivante », a mentionné l’homme de 89 ans.
Pour M. Roberge, ce mémoire est également un moyen de laisser un héritage à ses petits-enfants pour qu’ils se souviennent de lui.
« Au début, je me disais souvent que je n’avais pas pu parler avec mes grands-parents pour connaître leurs histoires. Je me suis dit, ayant écrit toute ma vie, qu’il faudrait que j’explique par où je suis passé, » a-t-il indiqué.
Il désirait également partager ses connaissances acquises et ses expériences auprès des Premières Nations, alors qu’il s’est intéressé à ces causes pendant 25 ans. L’un des faits marquants de sa carrière est la présidence de la Commission Roberge en 1997, entourant les décès d’Achille Vollant et Moïse Régis survenus en 1977.
Selon la description de son livre, il est mentionné qu’en 2010, il s’est joint au groupe d’adjudicateurs appelés à indemniser les enfants issus des Premières Nations qui, contraints de vivre dans des pensionnats indiens, furent victimes d’agressions physiques et sexuelles.
D’ailleurs, les montants amassés par la vente du livre iront à un fonds spécial visant à stimuler les étudiants en droit issus des Premières Nations qui démontreront une persévérance tout au long de leur cours de droit