Rétro 2024: Christine Labrie garde le fort pour QS
RÉTRO 2024. Après que Christine Labrie ait perdu la course comme co-porte-parole de son parti, c’est sur ses épaules qu’est revenue la responsabilité d’assurer l’intérim d’Émilise Lessard-Therrien, après que celle-ci ait annoncé sa démission de façon fracassante au début du mois de mai.
Le début de l’année 2024 avait permis une période de repos pour la députée de Sherbrooke, après avoir déployé beaucoup d’énergie pour briguer la co-direction de Québec Solidaire, en plus de faire avancer les dossiers qui lui étaient assignés.
Rappelons que dans la course pour remplacer Manon Massé, Christine Labrie avait terminé troisième, avec 28,4% des voix, derrière Ruba Ghazal (35,4%) et Mme Lessard-Terrien (36,2%).
Quelques mois sont à peine passés que la gagnante claquait la porte, dénonçant dans un long message sur Facebook, que les ressources de QS étaient majoritairement tournées vers l’aile parlementaire du parti et que la vision qu’elle proposait se soit « heurtée au blocage organisationnel d’une petite équipe tissée serrée ».
Pris avec une crise sans précédent, la direction du parti a alors fait appel à Christine Labrie pour prendre le relais, le temps pour QS d’organiser une autre course.
« Je ne voulais pas me relancer dans la course, donc c’est pour ça que j’ai accepté le titre par intérim, a avoué la représentante de Sherbrooke en mêlée de presse. Je sens que Québec solidaire est à un point tournant de son histoire et que notre capacité à passer à travers cette période critique sera déterminante pour la suite », avait déclaré Mme Labrie lors de l’annonce. « Je me suis exclue moi-même de cette course, car j’avais trouvé la dernière difficile, avouait-elle. Mais je crois que ce n’est pas nécessaire d’être co-porte-parole, car j’ai des idées qui ont continué de cheminer même si je n’avais que le titre de députée. »
Depuis le départ de Mme Lessard-Therrien, QS a eu besoin de faire un examen de conscience pour résorber la crise au sein du parti. Malgré une fin de session parlementaire assez cahoteuse, c’est Ruba Ghazal, élue le 16 novembre, qui dirigera les débats aux côtés de Gabriel Nadeau-Dubois à l’Assemblée Nationale.